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Poèmes : Chant de la fuite
Publié par Hossip le 11-04-2016 13:56:22 ( 923 lectures ) Articles du même auteur



Chant de la fuite


Haine ! Haine ! Contre ce monde pathétique !
Où brûlent les âmes, les esprits rachitiques !
Là où s’éviscère et calcinent les poètes,
Où leurs bijoux fondent dans les yeux des squelettes !

Que faire ? Que faire pour fuir cette insanité
De monde ! Où les virgules sont assassinées,
Vers, non-vers, et idylliques magnificences
Sont fatalement repris à leur quintessence.

Partir ? Oui partir ! Partir ! Oui loin, très loin, trop loin !
S’isoler, se séparer de ce canevas vain
Et avoir pour seules douleurs celles d’écrire

Enfin être seul et être libre de souffrir
Agonir, et abandonner l’impuissance
Ô le plaisir dans ma formidable souffrance !
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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 12-04-2016 21:12  Mis à jour: 12-04-2016 21:12
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Chant de la fuite
Cher Hossip,

J'aime l'idée d'écrire plutôt que l'idée de fuir.
Ecrire permet des voyages intérieurs qui peuvent nous entraîner loin et nous inciter à nous surpasser.

Tu n'es pas seul. Nous sommes là. Abandonnons l'impuissance et lançons nous dans les combats!

Merci pour ce sonnet qui sonne!

Au plaisir de te lire encore et toujours.

Bien à toi.

Jacques
Loriane
Posté le: 18-04-2016 06:12  Mis à jour: 18-04-2016 06:12
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9500
 Re: Chant de la fuite
Sublime et douloureux.

Citation :

Haine ! Haine ! Contre ce monde pathétique !
Où brûlent les âmes, les esprits rachitiques !
Là où s’éviscère et calcinent les poètes,
Où leurs bijoux fondent dans les yeux des squelettes !

J'aime beaucoup la poésie de ce sonnet au accent Baudelairien.
La grandeur du désespoir
Merci
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.
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