Quand je péris, je suis vivant Peut-être pas tout à fait mort Je m’appuie contre un peu de vent Et tout ce qui berne le corps. Je vis sur des sables mouvants Rien ne me tue, ne me rend fort Le souffle lourd, je fais semblant D’être aguerri quand je m’endors. J’ai comme un besoin de magie De biaiser ce que je ressens D’ivresse ou d’un tour de chimie De doux flocons évanescents. J’ai tant besoin d’un alibi De molécules dans mon sang Pour apaiser tout cet ennui Qui s’est emparé de ma vie. Et quand la nuit, je danse encore Je ressens tout ce que je mens Dans mes silences où rien n’est d’or Je reprends des médicaments. Déjà , je n’ai plus de remords Je ne suis qu’un renoncement Je saisis le temps qui se tort Le peu d’amour que l’on se tend.
|