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Accueil >> xnews >> Post Mortem - Poèmes - Textes
Poèmes : Post Mortem
Publié par Hossip le 31-03-2016 00:20:00 ( 1169 lectures ) Articles du même auteur



Post Mortem


Inertie lente des syncopes profondes,
L’angoisse fait planer son vice en ces lieux
Le corps, recouvert des litanies du monde
N’a point perdu la teinte anthracite des cieux

Toujours les syncopes pourpres vacillent,
Le pays pluvieux au roi de mille ans
Dont les regards grisâtres scintillent,
Et brillent inutilement.

La vieille terre lacérée,
Gonflée par quelques cadavres délicieux
Les corbeaux blafards les avaient grignotés,
L’angoisse fait planer son vice en ces lieux

Et dans les syncopes du monde,
La carcasse aux couleurs anthracite des cieux,
Dont les puretés pullulent sur la pluie profonde
L’angoisse plantant le drapeau du vice en ces lieux !

Ce royaume en ruine et souffrant,
Fissure la terre en quelques tremblements post mortem
Son linceul céleste chante opiniâtrement,
Sont semées les blancheurs spectrales blêmes.

Un frisson glacial dans le cri des oiseaux,
Ces oiseaux malades dans l’horizon blanchâtre
Et morose, crachent leurs poisons, ces chers corbeaux
Qui meurent chutant d’un ciel noirâtre !

Les senteurs abruptes des peaux entaillées,
Font fleurir les plaies du roi assassiné
Par quelques usurpateurs fuyards
Dévorés eux aussi par les corbeaux blafards,

Le linceul céleste de la couleur anthracite des cieux,
L’angoisse brandissant l’étendard du vice en ces lieux !
Les syncopes profondes en une pluie de sang
Et les litanies du monde sur les corps pourrissants !

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 31-03-2016 23:13  Mis à jour: 31-03-2016 23:13
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Post Mortem
Bonsoir Hossip,

Après deux lectures de votre poème, j'ai désiré faire une lecture des rythmes et des fréquences de ses mots et de ses symboles.

Vous variez la symbolique des syncopes : elles sont d'abord profondes, puis elles sont pourpres et elles en vacillent; elles finissent par occuper le monde et n'en finissent que plus profondes.

L'angoisse qui revient quatre fois, fait planer deux fois son vice, pour être brandi et planté et, in fine, s'imposer. Et l'angoisse s'impose bien dans votre poème. Elle en irradie le cours!
Quant à la couleur anthracite, elle revient trois fois. Et elle toujours des cieux, ou dans les cieux!

Et que dire des oiseaux et des corbeaux qui se répondent dans les situations blafardes pour voir les cadavres ou le monde désenchanté finir dans des litanies insupportables.

Merci pour ce poème que l'on peut lire de différentes manières.

Au plaisir de vous lire et vous relire.

Bien à vous.

Jacques
Hossip
Posté le: 03-04-2016 19:32  Mis à jour: 03-04-2016 19:32
Débutant
Inscrit le: 28-03-2016
De:
Contributions: 17
 Re: Post Mortem
Merci beaucoup de donner le mérite d'une profonde analyse à mon poème !

Au plaisir !
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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