Post Mortem
Inertie lente des syncopes profondes, L’angoisse fait planer son vice en ces lieux Le corps, recouvert des litanies du monde N’a point perdu la teinte anthracite des cieux
Toujours les syncopes pourpres vacillent, Le pays pluvieux au roi de mille ans Dont les regards grisâtres scintillent, Et brillent inutilement.
La vieille terre lacérée, Gonflée par quelques cadavres délicieux Les corbeaux blafards les avaient grignotés, L’angoisse fait planer son vice en ces lieux
Et dans les syncopes du monde, La carcasse aux couleurs anthracite des cieux, Dont les puretés pullulent sur la pluie profonde L’angoisse plantant le drapeau du vice en ces lieux !
Ce royaume en ruine et souffrant, Fissure la terre en quelques tremblements post mortem Son linceul céleste chante opiniâtrement, Sont semées les blancheurs spectrales blêmes.
Un frisson glacial dans le cri des oiseaux, Ces oiseaux malades dans l’horizon blanchâtre Et morose, crachent leurs poisons, ces chers corbeaux Qui meurent chutant d’un ciel noirâtre !
Les senteurs abruptes des peaux entaillées, Font fleurir les plaies du roi assassiné Par quelques usurpateurs fuyards Dévorés eux aussi par les corbeaux blafards,
Le linceul céleste de la couleur anthracite des cieux, L’angoisse brandissant l’étendard du vice en ces lieux ! Les syncopes profondes en une pluie de sang Et les litanies du monde sur les corps pourrissants !
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