Le corps
La lumière basse rayonnait sur ta forme superbe Juste assez pour pouvoir déchirer ton corsage Pour effleurer d’un coin de l’oeil ton visage, « Rappelle toi l’époque où ce même corps foulait l’herbe »
De ta taille je faisais lentement le contour Je posais ma joue doucement sur tes seins J’écoutais chanter ton parfum Dans cette position je voulais rester toujours
Ton corps était doux, bleu et gelé Immobile et sans souffrance Tu me fis penser à notre romance On aurait dit que tu dormais ; tu n’étais plus mutilée
Mais cette forme dont j’étais amoureux N’était plus que le dessin de ta mort Toujours douce et fraiche comme de l’or Etait maintenant un cadavre malheureux.
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