Je crois qu’ils ont sous la douleur Un peu d’amour enseveli Plus de silence entre les heures Toute la force de la vie. S’ils voient le ciel un peu plus bleu De la noirceur, tant de beautés Ou se sentent un brin malheureux Peignent des ailes de papier. Je sais qu’ils gardent au fond du cœur Un océan de liberté Quand une entrave à l’intérieur Ancre un chagrin d’humanité. S’ils font la nuit, le désespoir Nouent des secrets entre les mots C’est peut-être pour ne plus voir Ce que le temps reprend trop tôt. Je sens qu’ils ont de la grandeur De la folie, de la tendresse Comme un sursis pour le bonheur Dans un surcroît de maladresse. S’ils sont les seuls à espérer Les ailes froissées, l’air hagard Sont-ils condamnés à rêver A vivre et se sentir à part ?
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