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Nouvelles confirmées : Le renouveau de l'amour
Publié par Istenozot le 23-03-2016 22:40:00 ( 854 lectures ) Articles du même auteur



Cette nouvelle est ma réponse au défi de la semaine de notre amie Delphine :

http://www.loree-des-reves.com/module ... hp?topic_id=4525&forum=21

Le mercredi 15 juillet 2015, à 11 h, Maître Elodie Dumas, avocate, appelle son amie Marie Thomas, médecin gériatre à la clinique du Châtillon en région parisienne.

- Allo,
- Allo, C’est toi Marie,
- C’est toi Elodie,
- Oui ! C’est incroyable, nous nous parlons au même moment, comme ce fut le cas il y a quelques années, lorsque nous étions plus jeunes, et que nous étions heureuses, dit Elodie, avec une grande tristesse dans la voix.
- Je te sens en souffrances Elodie. Et tu sais que je n’aime pas cela. Tu es à la fois ma meilleure amie mais aussi ma sœur. Qu’y-a-t-il ! Pourquoi souffres-tu ainsi ?
- Tu le ressens bien ainsi. Marie, je ne veux pas t’importuner avec mes ennuis du moment. Mais dis-moi d’abord ce que tu me voulais ?
- Je voulais t’annoncer deux bonnes nouvelles, mais je crois préférable de t’écouter. Allez, dis-moi ce qui ne va pas !
- Marie, je désire tant être une femme qui puisse faire la synthèse entre sa vie professionnelle, sa vie de femme aimante et sa vie de mère. Et je m’aperçois que je réussis bien dans ma vie professionnelle mais ma vie amoureuse est une vraie Bérézina. Quant à ma vie de maman, je vois bien que je ne donne pas tout ce que je pourrais donner à mon cher petit Louis.
- Ne dis pas cela Elodie ! Ton petit Louis me le disait encore ce matin : j’aime ma maman et j’aimerais tant passer plus de temps avec elle. Il est heureux que tu me l’aies confié ce matin. Je l’ai laissé dans mon bureau pendant que je vais voir mes patients. Ma secrétaire le garde pendant que je suis absente. Ne t’inquiète pas !
- Je ne m’inquiète pas Marie. Je sais qu’il t’aime et qu’il est bien avec toi. J’aimerais tant trouver mon équilibre, Marie, et que mon Louis en fasse partie.
- Ta souffrance vient-elle réellement de là ?
- Non, mais je ne veux pas prendre davantage de ton temps. Ce soir, puis-je rester avec Louis chez toi ? J’ai besoin de te parler et j’ai besoin que tu me prescrives un traitement anxiolytique.
- C’est si grave que cela Elodie !
- Je vais mal Marie. Je vais très mal.
- Dans ta relation amoureuse actuelle, c’est cela ?
- Oui. (Elodie se met à fondre en larmes au téléphone).

Quelques minutes de silence. Marie revient et dit à voix basse.

- Elodie, cela te libèrerait de me le dire dès à présent. Et tu pourras m’en reparler ce soir. Eh bien sûr, tu seras la bienvenue avec Louis à la maison !
- Merci Marie, merci vraiment.
- Tu sais que je n’aime pas te voir ainsi. Allez dis le moi !
- J’espérais beaucoup dans ma relation avec le procureur général adjoint et je viens de déchanter. Sais-tu ce qu’il me propose ?
- Non.
- Sous prétexte qu’à l’occasion de quelques rapports sexuels, je lui ai exprimé l’un de mes fantasmes, à savoir d’avoir une relation à trois, il me propose de passer nos vacances prochaines, …, qui commencent vendredi prochain, …, au Cap d’Agde, … et de me présenter une autre femme. Et il a ajouté que pour être plus libre, qu’il valait mieux laisser Louis à ses grands-parents paternels. Tu me connais, je suis plutôt fleur bleue, je désire une relation tendre avec un homme. Cela m’a fait l’effet d’un coup de poignard dans l’âme.
- Il te propose des vacances à trois, si je comprends bien, sans ton fils !
- Oui Marie, c’est cela.
- Et qu’as-tu répondu ?
- J’ai mis un terme à notre relation amoureuse. Je n’ai vraiment pas eu de chance en matière de relation amoureuse. A vingt ans, j’ai cru que mon premier amour serait le seul et unique amour, et il a disparu. J’ai cru que le second, le père de Louis, serait mon mari éternel et il n’a fait que me tromper puis s’est tué dans un accident de voiture, et le troisième élu me propose des vacances dans un lupanar ! Que dois-je penser Marie ? Je préférerais être laide ; peut-être que j’aurais alors plus de succès.
- Elodie, ne te mets pas dans cet état. Ne dis pas cela, cela n’a rien à voir. Interroges-toi sur les vraies causes de ces échecs. Que veux-tu réellement ?
- Je te l’ai dit Marie. Je veux vraiment un équilibre entre ma vie professionnelle, ma vie de femme et ma vie de mère. Ces trois composantes sont essentielles pour moi.
- Je comprends Elodie mais que veux-tu réellement en matière de relation amoureuse et qu’attend tu de l’homme que tu espères ?

Elodie se met à pleurer à nouveau, au téléphone.

- Elodie, pourquoi pleures tu ainsi ?
- J’ai un autre secret à te dire. Avant de mourir, le père de Louis voulait divorcer. Au milieu des arguments qu’il avançait, il m’a accusé de citer le prénom de mon premier amour au cœur de nombreuses nuits passées ensemble.
- Alors, comme cela, tu penses encore à Emmanuel pendant tes nuits !
- Ne te moque pas Marie. Oui, je pense encore à lui ! Et je n’arrive pas à comprendre pourquoi il ne m’a pas donné de ses nouvelles après son départ de Montpellier, avec ses parents. Nous nous aimions tendrement. Il y avait une forte connivence entre nous. Nous nous étions promis l’un à l’autre. Et puis, plus rien ! Tu te souviens, dans les temps qui ont suivi, j’en suis tombé malade. Je l’ai maudit pendant quelques temps et puis, le temps passant, il est revenu avec tendresse dans mon esprit.
- Dis-moi, tu l’aimes encore !
- Je ne sais pas. On n’oublie jamais son premier amour.
- Imagine un instant que je te propose de revoir Emmanuel, que lui dirais-tu ?
- Marie, tu veux me faire souffrir davantage !
- Elodie, s’il te plait, que lui dirais-tu ? Qu’un renouveau de l’amour s’installe entre vous deux !
- Je lui dirais : écoutons notre histoire, écoutons nos désirs, écoutons nos attentes, soyons des amants et des amis éternels… Je lui dirais pourquoi ce silence ?
- Elodie, il est peut-être des silences qui n’en sont pas. Si l’on fait fi de son orgueil et de sa rancœur, et que l’écoute réelle s’installe, alors le silence peut être musique de l’âme et du cœur.
- Je te trouve bien mystérieuse, Marie. Que cherches-tu à me dire ?
- Et si t’offrais la possibilité de rencontrer à nouveau Emmanuel.
- Pour me faire souffrir Marie. Emmanuel doit être bien marié avec une femme de son milieu. Tu sais, j’ai fini par penser que ses parents ne voulaient de notre relation et qu’ils ont tout fait pour nous éloigner. Et tu sais, si j’ai fait des études de droit pour devenir avocate, c’était une manière pour moi de leur dire : voilà, je mérite d’être sa femme. Mais je n’eus pour seule réponse que le silence.
- Et s’il était libre !
- Marie, arrête, je t’en prie, dit Elodie, avec de une vive émotion dans la voix.
- Eh bien Elodie, c’est l’une des deux nouvelles que je voulais t’annoncer. Emmanuel est présent dans ma clinique.
- Comment cela, il est présent dans ta clinique. Il est devenu un petit vieux !
- Ah, je vois que tu as retrouvé un peu d’humour ! Non, il est le directeur général du groupe qui possède la clinique où j’exerce. Il est venu avec son cher directeur de l’information médicale.
- Pourquoi, ce cher directeur de l’information médicale !
- Parce que je vais l’épouser. C’est la seconde bonne nouvelle !
- Parce que le fait qu’Emmanuel soit là est une bonne nouvelle !
- Oui Elodie, c’est une bonne nouvelle. Emmanuel a des choses à te dire, qu’il a voulu partager avec moi ce matin. Nous avons tellement été émus de nous retrouver. Bien des souvenirs d’adolescence sont revenus à notre mémoire. Bien des événements vécus ensemble, tous les trois, nous sont revenus à la mémoire. Et dire que j’ignorais qu’il était le patron de l’homme dont je suis tombé amoureuse…

Elodie interrompt son amie :

- Que t’a-t-il dit ?
- Elodie, es-tu prête à l’entendre ? C’est à la fois terrible et attendrissant !
- Tu éveilles ma curiosité !
- Sa jeune femme et sa mère se sont tuées dans un accident de voiture en juin 2014 !
- Mon Dieu, quelle horreur !
- Et vois-tu en classant les papiers de sa mère, il a trouvé les deux lettres que tu lui avais écrites, dans les mois qui ont suivi son départ de Montpellier, mais aussi les trois lettres qu’il t’avait écrites, à la même période.
- Je ne les ai jamais reçues !
- Et de la même manière, Elodie, Emmanuel n’a jamais reçu les tiennes !
- Comment une mère peut-elle faire cela à son fils. Comme il a dû en souffrir.
- Il en est tombé gravement malade. Et ses parents ont pris une infirmière à domicile qui s’est occupé de lui pendant des mois. Et un amour est né entre eux. Cette infirmière est devenue sa femme. De leur union est née une petite fille qui s’appelle Laure. C’est étrange, c’est providentiel Elodie. Tu as un Louis ; Emmanuel a une Laure. Deux prénoms de cinq lettres qui commencent tous deux par la lettre l. Il faut que vous vous voyiez; il faut que vous vous retrouviez. Il doit y avoir un renouveau entre vous deux, Elodie.
- Qu’a-t-il fait de cette nouvelle ?
- Emmanuel a voulu te voir et te parler de ces lettres. Il est allé t’écouter plaider au tribunal de grande instance de Paris, en septembre 2014. Et alors qu’il s’approchait de toi, à la fin des séances, le procureur général s’est approché de toi et t’a embrassé tendrement. Et Emmanuel s’est enfuit, considérant que son temps était passé.
- Je vois, lui répond Elodie !
- Et depuis, m’a-t-il dit, il s’investit dans son groupe de santé et se consacre à sa fille qu’il aime d’une tendresse inouïe. Mais il dit qu’il lui manque cruellement l’amour d’une femme.
- Qu’est ce qui l’a motivé à venir me voir au tribunal ?
- Dans les papiers de sa maman, il a aussi retrouvé une dernière lettre dans laquelle sa mère l’implorait de lui octroyer le pardon. Elle y écrivait qu’elle avait apprécié les qualités humaines de sa femme et que finalement peu importait l’origine sociale, que seules comptaient les savoirs acquis et partagés et les valeurs humaines entre deux êtres. Et qu’une tendresse était née entre elle et sa femme. Il fallait qu’il te voit, m’a-t-il dit. Elodie, nous pourrions lui faire une surprise !
- A quoi penses-tu Marie ?
- Et si tu venais à la clinique à 13H. Nous fêtons l’ouverture d’un nouveau secteur d’activité. Ainsi tu rencontreras Emmanuel.
- Notre temps n’est-il pas passé, Marie !
- Non, Elodie.

Louis, le fils d’Elodie arrive dans la pièce où se trouve Marie :
- Marraine, viens vite. Laure et son papa nous attendent… Avec qui tu parles ?
- Avec ta maman.

Le petit se saisit du téléphone :

- Bonjour Maman. Je t’aime Maman. Maman, Maman, il faut que tu viennes ! Je me suis trouvé un Papa, le Papa de Laure. Il m’a dit que vous vous êtes aimés avant que tu aimes mon Papa.
- Oui, nous avons été proches avec Emmanuel et puis la vie nous a séparé.
- Maman, elle peut à nouveau vous rassembler. Viens, Maman, je t’en prie. Je t’aime Maman.
- Mon Louis, tu mes passes ta marraine. Nous devons parler ensemble.
- Marie, Louis a raison de moi. C’est d’accord, je viens, mais j’ai un trac fou.
- Mais pourquoi donc Elodie ?
- Et si Emmanuel me rejetait ?
- Sais-tu ce qu’il a éprouvé lorsqu’il est allé t’écouter plaider. Il t’a trouvé intelligente, lumineuse et belle. Il m’a dit que le temps présent s’était effacé devant le temps passé et que le temps passé devenait son avenir, et qu’il était embué d’amour et de tendresse. Il rajeunissait devant toi ; il acquérait une nouvelle jeunesse. Il faisait une nouvelle cure de jouvence. C’était un renouveau, une renaissance.
- Il m’aime alors lui répond Elodie.
- Oui, il t’aime dans un renouveau de l’amour à la source éternelle.

Elodie rejoint son amie dans la clinique de Châtillon. Les retrouvailles entre Elodie et Emmanuel sont si émouvantes que les émotions irradient les âmes de toutes personnes présentes. Laure et Louis sautent de joie, heureux d’avoir une seconde mère et un second père.
Elodie et Emmanuel vécurent heureux et eurent deux nouveaux enfants qui firent le bonheur de leur sœur et de leur frère aînés.

Jacques Hosotte

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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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