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Poèmes confirmés : Nature humaine
Publié par malhaire le 22-03-2016 15:48:46 ( 736 lectures ) Articles du même auteur



Je ne peux m’empêcher durement de t’épier
T’envisager alors telle une maladie
Conquérante et amie d’un désastre annoncé
Je t’entends haleter, chanceler dans la nuit.
Oh ma pauvre nature, je ne puis résister
A te dire tout le mal qui s’écoule en mon sang
A croupir, envahir et toujours dévorer
Narcissique et blasée, ta gangrène s’étend.
Ne vois-tu pas plus loin que le bout de ton nez ?
Fureteur, égoïste, insensible nombril
Que feras-tu demain de croyances brodées
Des issues que tu prends pour nous mettre en péril ?
Dissidente nature, la mienne est un fardeau
Moins humaine je crois, que d’autres endormies
Je ne sais plus très bien qui sont les animaux
Quand la fièvre s’éprend de ces chiens aguerris.
Je voudrais te renier et souvent que tu meurs
M’ôter de tes horreurs, rendre mes dissonances
Je voudrais simplement te remettre mon cœur
Ces chagrins inhumains, dénués de ton essence.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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