Impatience
Tu descends en cascades Le long des jours calmes Miroitant dans les vitrines D'astres ignorés.
Au large d'illusions brèves, Un mirage atlantique, Embrumé d'acide, Enlaidit encore le jour De ses esquisses animales.
Ton cœur scande Les minutes instables Qui cherchent à acclimater Un moment émouvant Le long des côtes juvéniles Propices à l'envol d'une étoile.
Une musique fraîche Dessine un havre de soupirs Vibrant de souvenirs Là , dans la lenteur Des lendemains quaternaires.
Tel un colibris en larmes, Tu ajoutes aux fleurs du matin L'onde insistante D'un paradis en gésine.
En marge de lunaisons impatientes, D'habiles oracles Se parent de couronnes singulières Pour te prédire un avenir rare.
Lors, tu débrides l'enfant d'un Nil Bleu Qui, aux confins de tes songes, Installe l'éclaireur du vent. Ce messager fantasque Ici ouvre sa voilure Dans le désert des mémoires lointaines.
Un soleil natif Apparaît en fines lames d'ivoire vagabonde Et teinte tes pensées les plus secrètes D'étamines azurées.
Leur pollen marin Poudroie de prières émues Les données discrètes de ton souffle: Paon indolent tressant ton destin En ombelles numériques.
Depuis, un silence complice S'installe au creux de tes pas Où d'étranges crues Musardent en murmures hésitants, Là , ta vie , enfin, se trouve une légende sécure.
13 et 14 Mars 2016
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