Dans les ruines de la cabane de bois située à proximité de la rivière, les personnages et leurs compagnons se reposent sans aucun autre incident durant le reste de la journée. A la nuit tombée, chacun d’entre eux se réveille frais et dispos. La transformation des personnages en vampires est alors complète, car leurs compagnons issus de cette Race d’Immortels se sont abreuvés au cou de chacun d’entre eux la veille, lorsqu’ils étaient encore évanouis à l’intérieur de la grotte. Ceux-ci l’on en effet fait dans le but de se régénérer, mais aussi, pour lier les personnages à eux, afin qu’ils ne s’enfuient pas à la première occasion, et pour les contraindre à les aider à fuir cette région. D’ailleurs, les compagnons des personnages leur expliquent les raisons de leur geste sans regret, si ces derniers leur posent la question. Les personnages et leurs compagnons se remettent alors en route. Ils voyagent à travers la forêt jusque vers 2 heures du matin. Durant leur trajet, parfois, ils entendent des hurlements de loups plus ou moins proches. A un moment donné, une meute d’une demi-douzaine de loups les attaque. Mais les animaux fuient lorsque la moitié d’entre eux sont décimés. Un peu plus tard, ils aperçoivent au loin des torches de villageois explorant les bois dans le but de retrouver leur piste. Mais ces lueurs disparaissent bientôt car elles prennent une autre direction. Malgré tout, au fur et à mesure que les heures s’écoulent, les compagnons vampires des personnages, de même que Jean de la Rochette et ses amis humains, semblent de plus en plus inquiets. Régulièrement, ils regardent derrière eux, ou dans les fourrés alentours, afin de surveiller s’ils ne sont pas suivis. Et, de fat, vers la fin de la nuit, ils commencent à parler entre eux de cette sensation de plus en plus persistante et menaçante qui les traquerait depuis le village de Villeneuve sur Lot. Dès lors, les compagnons vampires des personnages pressent ces derniers de leur faire rejoindre le plus vite possible le bourg proche nommé Castelsarrazin. Ils croisent d’ailleurs bientôt la route d’un sentier sinueux traversant la forêt, et allant dans cette direction. Celui-ci d’ailleurs rapidement de la forêt dans laquelle ils cheminaient depuis la veille. Et, alors que l’aube pointe à l’horizon, ils parviennent finalement aux abords de Castelsarrazin. A cette heure là, le petit bourg est encore presque totalement endormi. Seules quelques fenêtres de quelques maisonnées sont éclairées. Il s’agit des habitations des couche tard ; mais surtout, celles des paysans sur le point de se rendre aux champs. Parmi elles également, il y a celle de l’auberge du village : « le Pendu du Fou ». A l’intérieur de cet établissement, tout est calme. Dans la salle commune, seuls l’aubergiste et une demi-douzaine de paysans en train de prendre un casse-croute avant d’aller moissonner, sont présents. D’ailleurs, lorsque les personnages et leurs compagnons y pénètrent, leurs conversations s’arrêtent instantanément ; tous les regards se tournent en direction des nouveaux venus. L’aubergiste se dirige vers le groupe, et demande ce que désirent nos héros et leurs amis. Et Stephan de Hautecour explique qu’il désire des chambres pour lui et ses compagnons, pour une durée de deux nuits. Et l’aubergiste les conduit jusqu'à deux pièces faisant office de chambres possédant chacune quatre paillasses. Une fois dans leurs chambres, Stephan de Hautecour réunit l’ensemble du groupe dans la même salle afin d’examiner la situation dans laquelle celui-ci se trouve. Au cours de la conversation qui s’ensuit, François explique qu’il a un contact qui habite dans ce village, et que celui-ci est prêt à les aider à rejoindre Montauban au plus vite et dans les meilleures conditions. Après que Stephan de Hautecour ait approuvé ce plan, il dit qu’il doit rejoindre cet homme au plus vite afin d’organiser les préparatifs de ce nouveau voyage. Il salue tout le monde, sort de la chambre, puis de l’auberge, afin de s’enfoncer dans les ruelles du bourg. Une fois François parti, les compagnons des personnages se remettent alors à discuter ensemble au sujet de cette mystérieuse présence qui semble les suivre depuis un certain temps. Ils évoquent aussi chacun leur tour les aventures qu’ils ont vécu de Bordeaux à Moissac ; c'est-à-dire, durant tout le temps où, pour plus de prudence, leur groupe a été obligé de se séparer. Ils se souviennent du stratagème dont ils ont usé pour quitter Bordeaux en catastrophe, mais ne veulent sous aucun prétexte sur ce qu’ils ont vécu dans cette grande cité. Ils détaillent par contre leurs périples à travers les différentes contrées d’Aquitaine, avant d’aller se coucher, et de dormir durant tout le reste de la journée. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit suivante, alors que tout le monde est réveillé depuis à peine quelques minutes, que François réapparait, accompagné d’un autre individu. François présente son compagnon à ses amis sous le nom de Martial. Martial prend immédiatement la parole en disant qu’il connaît un moyen de leur fait rejoindre Montauban sans dangers. Mais, il réclame en contrepartie une rétribution généreuse de leur part. Stephan de Hautecour accepte aussitôt. Il dit alors qu’il va tout de suite faire le nécessaire pour préparer leur départ dans les plus brefs délais. Il dit qu’il va revenir dans une heure. Puis, après avoir salué tous les occupants de la chambre, il les quitte, accompagné de Mahaubert et de Barnabé Jacquafleur. Et tout le monde se met à attendre en discutant sur ce que ce Martial va mettre en place pour les faire arriver à Montauban le plus vite possible ; à part Jean de la Rochette et Norbert Lalisse qui se tiennent à la fenêtre de la chambre, à l’affut du moindre signe de danger. Durant les trois heures suivantes, tout le monde sent l’anxiété monter de ne pas avoir de nouvelles de Martial, de Mahaubert, ou de Barnabé Jacquafleur. Chacun dans son coin commence à se demander comment ils vont devoir se débrouiller s’ils n’ont pas de renseignements de leur part d’ici peu. Or, au bout de ce laps de temps, Jean de la Rochette prévient que Mahaubert vient de rentrer dans l’auberge. Ce dernier ouvre alors la porte de la chambre et y pénètre précipitamment. Il s’écroule de fatigue devant ses amis en se tenant un bras droit constellé de traces de griffures, et ensanglanté. Il a le regard fiévreux, explique nerveusement que Martial, Barnabé Jacquafleur et lui se sont fait attaqué par une bande de villageois de Moissac aux Puys. Il poursuit en disant qu’à ce moment là, ils revenaient tous trois du rendez vous où ils étaient conviés par l’intermédiaire de Martial, à la sortie de Castelsarrazin. Ils revenaient en effet d’une entrevue organisée par Martial avec un dénommé Jacques à la croisée des chemins située à un kilomètre à peine sur le chemin du bourg ; juste devant la croix de Saint Jean qui y est implantée. Mais des villageois de Moissac ayant poussé leurs investigations jusqu'à Castelsarrazin les ont reconnus, lui et Barnabé Jacquafleur. Ceux-ci étaient une bonne quinzaine. Ils les ont attaqués. Seuls lui et Jacques ont pu s’enfuir juste après que celui-ci leur ai donné à tous de nouveau rendez vous au même endroit à minuit. Chacun d’eux s’est enfui dans une direction différente. Mais, dit Mahaubert, juste avant de disparaître, il a vu les villageois assommer Martial et Barnabé Jacquafleur, les ligoter, et les trainer vers l’intérieur de l’un des chemins partant de la fameuse croix de Saint Jean. Stephan de Hautecour déclare – et tout le monde est d’accord avec lui – que dans ce cas, il n’y a pas une seconde à perdre. Mahaubert renchérit alors en disant que durant l’affrontement, et avant que ses deux compagnons soient capturés, il a entendu plusieurs villageois dire qu’une trentaine de membres de la milice du comté ont retrouvé la veille le cadavre de deux jeunes filles. Il dit que d’après ce qu’il en a perçu, ces dernières auraient disparu quelques jours auparavant. Elles seraient mortes de la même manière que les gardes du corps de la jeune femme ayant logée une nuit à la Patte Folle. Leurs cadavres vidés de leur sang auraient été retrouvés sur la route sortant du comté, et prenant la direction de la ville d’Agen. Et, évidemment, les miliciens autant que les habitants de Moissac aux Puys soupçonnent leur groupe d’ètre les auteurs de ce massacre ; puisqu’ils se souviennent des cadavres des deux autres gardes du corps de cette jeune femme dans la caverne où ils ont passé la nuit trois jours avant. Bien que la situation soit urgente, et que minutes soient comptées, Stephan de Hautecour prend quelques minutes afin de délibérer avec les personnages et leurs compagnons, sur la démarche à suivre. En effet, certains désirent aller immédiatement délivrer Martial et Barnabé Jacquafleur avant de quitter Castelsarrazin. D’autres insistent pour se rendre directement sur le lieu de rendez vous du dénommé Jacques, puis fuir vers Montauban ; c'est-à-dire à la croisée des chemins au centre de laquelle se trouve la croix de Saint Jean. D’autres encore désirent fuir les lieux par leurs propres moyens, et laisser tomber toute cette histoire, en faisant remarquer que la présence mystérieuse qui les traque semble se rapprocher de plus en plus d’eux.
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