De quoi ont-ils l'air, à vouloir ainsi plaire, A jeter le passé par dessus la tête, A vendre le progrès, au prix de l'enfer , A construire un monde, comme à l'envers ? Ils marchent sur la tête et font des pirouettes, Retombant sur leurs pieds et fiers de leurs prouesses, Le temps ne sera pas à la fête, quand l'orage déchirera l'air, Un vent mauvais brisera les liens, les promesses, A quelle racine s'accrocher alors, si tout se perd ? Quelqu'un tiendra-t-il face à cette tempête ? De ce beau pays que nous aimons tant, Qui veut limiter l'homme à son seul présent, Un homme sans racines, ballotté aux quatre vents, Saurons-nous garder ses prés aux fleurs odorantes, Que nous semons sur nos pages blanches, Saurons-nous résister contre la marée montante, Quand déferle tant d'ignorance ? Alors, l'instant de ce jet d'encre, Une voix se fait entendre, Qui, tant bien que mal, résiste à ce chamboulement.
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