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Nouvelles : Grésillement de mes feuilles automnales !!
Publié par Ahmed le 10-02-2016 19:47:54 ( 1375 lectures ) Articles du même auteur



Grésillement de mes feuilles automnales !!
Nouvelle
Ahmed Khettaoui

Je déduis mes aubes sereines à la sortie d’agharm ajdid, à Boussemghoun
. Je parlais en tamazighzight à un vieillard, qu’on surnommait Sidi Zata, !!!
Un grésillement d’une feuille d’automne ; toute pale effleura mon lointain, rien que pour remédier mon frissonnement et ébranler mes émois ;
Un homme haillonneux surgit d’une petite ruelle, d’une rocade serpentée :, C’était Abdelaziz, le génie du village , on l’appelait « mahboul ‘ dingue ;
Il Salua Sidi Zata, en toute gentillesse, sans qu’il égratigne son respect ou sa dignité, et il fila vers d’autres issues à toutes jambes, comme un jeune poulain ,malgré son âge avancé ; en chantonnant, une très belle mélodie du chanteur Egyptien Farid El Atrache
Lalla « Zaza » une veuille paysanne , visage et mains tatoués » murmurait des prières ;des « implorations vers le ciel , lui souhaitant la pleine quiétude, ;
L’mandah ou Lajmaet, cette placette , où se grouillent les vieux villageois dès la première lueur de l’ aurore, comme des abeilles , ou comme des hiboux « noctambules » . Tous en aamama blanche, turban blanc. Quelques-uns portent des sortes d’aigrettes tissées à base de palmes et rameaux de palmiers ; ornant leurs têtes , rien que pour se distinguer des autres et comme signe de présage
Tout le monde causait en langue Tamizight .
Fichtre !, ils ne ratent rien.
Ils dévisagent, ils balaient tout être passant par leurs regards stridents même les brebis. Instinctivement sont fabriqués comme ça avec leur faciès amazigh : villageois ; parsemés de quelques rides !! Relativement prêts à leur susceptibilité et à ce genre de potins et de curiosité !! Rinçant d’un temps à autre par leur intuition : la tertre du « Dahra »et les monts de « Tanout »dans l’espoir d’une éventuelle pluie automnale !!
Ils tissaient à la longueur de la matinée leurs couffins à l’aide d’une grande aiguille qui s’appelle en langue tamazight « tisssoubla » .
Les femmes, surtout les jeunes ne pouvaient guère contournaient , « cette enclave» incontournable, hantée par ces vieillards, car c’est la seule issue reliant leurs demeures à d’autres contrées ou hameaux . Elles sont obligées de faufiler cet endroit, soit en courant de toutes jambes et à une vitesse sidérale, comme si elles sont des astres passant d’une sphère à une autre, ou comme un cheval essoufflé !!Sinon elles retroussaient chemin ou elles attendaient la canicule de midi pour y passer !
Cet attroupement quadrille, constamment, la devanture de cet unique passage, généralement la matinée, comme si ces êtres sont des soldats ou une patrouille quotidienne.
Relatant aux fils des heures successives des histoires mythiques ; inouïes.
La plupart d’eux dissimulent un œil envieux ou une légère jalousie particulièrement sidi Lahlah, leader de ce mauvais comportement.
Touha « Fatiha »détenue contre une allé qui trouva du mal à se rescaper de cette gêne .,Elle faisait un léger bond comme une gazelle dans une plaine verdoyée , Elle tentait, en vain plusieurs fois, malgré son faible courage et ses pieds qui vinrent à sa rescousse !!! Elle s’attardait, avant de lancer au vent ses jambes filiformes, empourprées d’une rougeâtre vive et éclatante .
Elle Luttait avec ténacité le refus de ses jambes fléchisses, immobiles avant de jeter, vainement, un pas vers sa direction souhaitée .
Sa peur la désarçonne tel un jeune débutant chevauchant pour la première fois un cheval ou un vieux tacot. elle enjambait une toiture avoisinante à la bâtisse de ouled « Hmida, puis « N’kab »; le tunnel ténébreux du quartier «ikharrazene » , pour éviter la djemma et se rendre directement à lamcharef » cet antique hameaux, en traversant le grand clapier délaissé de Moualy Smail par la contrée opposante du village ;Kanniche
Les échos retentissaient les berges du « Mandah » encerclé ,,
C’était la soucoupe angélique terrestre / déesse séduisante ; la bien aimée / qui illuminait mes détails , ébranler mes émotions, supplicier mon âme, mon univers , mes soupirs et les siennes : exilés, quand elle tint le pan de sa robe, sirotant le crissement de son « châle en laine» à peine éparpillé de-ci- de là sur son corps corpulent tel que mes feuillets automnales crucifiées , au moment où je tins la main à lalla Zaza, pour l’aider à parcourir son cheminement vers sa destination , en sa main une chaude galette en orge, en cet aube givrée en froid et en émois !!,

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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