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Accueil >> xnews >> Poête gueux - Poèmes - Textes
Poèmes : Poête gueux
Publié par zoran64 le 12-07-2012 19:00:00 ( 1233 lectures ) Articles du même auteur



POÈTE GUEUX


Il ne te manque que la lune
Au crépuscule, qui se réveille sous l’ombre
Des ailes d’une libellule et le
bleu azur pour contempler tes
désirs ardents.

La fresque dans le ciel te ressemble
Dans son cadre d’argent et d’or
Couvert d’une mousse de mer amère.
Là-bas dans le firmament une étoile,
Mon idole vaporeuse.

Et ici, ma pire ennemie
La solitude dure et coriace
comme la douleur ancestrale,
dans un grâle oubliée
au fond d’un caveau de mémoire.
Tant désirer afin de prolonger
notre amour foudroyé par le temps
porté par notre souvenir.

Et c’est ainsi que s’acoquinaient
la terre et le ciel créant un arc en ciel.
Réunissant les fleuves dans leurs ferveurs.

Nous avons tué les deux dans une arquebusade,
Les autres se sont échappés à travers la rivière
Portant des brindilles de flammes,
Tenant dans leurs mains
les flambeaux de la nuit
parsemés d’étoiles anéanties
par notre amour.

Toi, le soleil.
Moi, la terre soumise
à tes pieds je fertilise nos désirs
comme un champ de blé qui chante
sous les vents venants de notre île de plaisir.

Toi la femme au caractère frivole

Moi slave, vagabond, qui racontais
sans rire les exploits de nos arabesques détraquées.

Les graves de mon âme
Roulent sous les vagues.
Le ressac mon charme.
À l’horizon,
Goéland, mon idole, vole.
Mon désir d’adolescent.

L’imagination touche le fond
Je rebondis et je m’évanouis
dans le chuchotement
de mon cœur
Mirage comme une image
en noir et blanc
Et au loin dans les couleurs,
le soleil fête son anniversaire.

Et moi, mon dernier pas vers
l’exile dans lequel les brindilles
se plient sous chaque souffle
cotonneux sous la lune brune et nue.
Dans tes bras une île déserte
Mon rêve en couleur étendu,
le temps est long.

Graves fins comme le sable blanc
De mes pieds nus je marche
Sur un cimetière de coquillages.
Les pieds en sang
J’aime le temps et le vent.
Dans mes entrailles coulent tous les fleuves.
Et dans mon corps mutilé
Le plaisir si grand.
J’arriverai à te dorloter
de mes strophes fiévreuses.



Zoran Savic

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Bacchus
Posté le: 12-07-2012 22:54  Mis à jour: 12-07-2012 22:54
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Poête gueux
Méditation et imagination dans un univers opaque. Les souvenirs vus dans un kaléïdoscope fait de fragments de vie et de rêveries.
A lire, puis à relire: l'idée du texte paraît derrière les mots.
Beaux instants de réflexion. Merci.
Loriane
Posté le: 13-07-2012 23:06  Mis à jour: 13-07-2012 23:06
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Poête gueux
Tu nous emmènes si bien dans ton rêve de sensations tendres ou explosées dans tes belles images
Graves fins comme le sable blanc
De mes pieds nus je marche
Sur un cimetière de coquillages
.
Les pieds en sang 
J’aime le temps et le vent
.
Dans mes entrailles coulent tous les fleuves.
Et dans mon corps mutilé
Le plaisir si grand
.
J’arriverai Ã  te dorloter
de mes strophes fiévreuses
.

J'aime beaucoup
Merci
emma
Posté le: 14-07-2012 10:50  Mis à jour: 14-07-2012 10:50
Modérateur
Inscrit le: 02-02-2012
De: Paris
Contributions: 1494
 Re: Poête gueux
J'ai aimé pioché des petits morceaux d'inspiration pure glissés au détour de choses plus banales ou convenues. Ce mélange est tout à fait intéressant.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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