Elle est belle, comme une étoile filante, Elle est belle, et elle a filé, Comme ses bas filés par trop d'efforts, effilés, Moi je suis suis resté sur place, effarouché, Par ses cheveux bouclés, grisants ou frisants, Par d'autres choses aussi, que je préféré taire ici, Pétri comme le grain du moulin, cuit comme un bon pain, Glacé comme le papier, par sa beauté, Incapable de bouger, comme une araignée, Prise dans sa propre toile, dans un coin de la pièce, Immobile comme une pyramide, momie de mon passé, Passé, dépassé laissé sur place comme foudroyé, Par un éclair de folie, dans un orage, Le ciel assombri, par les flots de pluie, La vie choisit des chemins, parfois incertains, Toujours sur que demain, je lui donnerai la main, Je ne crois pas en moi, je ne crois pas en dieu, Mais je crois en elle, et je ne sais pas, Pourquoi je me mens, tout le temps, Peut être que pour rester en vie, il faut quelque part, Inaccessible un paradis lointain, jamais atteint, Que l'on peut parfois observer dans une jumelle, Et voir la plage et les palmiers, comme Gauguin, Des couleurs par millier, pour un hiver se réchauffer, Pour une vie se dire qu'on a aimé, on se fout de l'éternité, Car au final le résultat est le même quand on aime, Sur une île de Polynésie,
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