A négliger le temps J’avais passé ma vie
Usant de ses bienfaits, jusqu'à l’inassouvi,
Mais est venu l’hiver dans sa fourbe froideur,
Faisant fuir ma jeunesse et sa mâle verdeur.

Restent les souvenirs, bien souvent embellis,
L’odeur de cette fleur que pour elle j’ai cueilli,
Le gout de ce baiser, le plus beau, le premier,
Les serments déclarés, à l’ombre du pommier.

M’est témoin Cupidon, j’aimais d’amour honnête,
Trahi malgré moi par mon cœur de midinette,
Pourtant combien de fois ai-je pu croire en elles
Avant qu’elles ne me fuient, frivoles jouvencelles.

Aujourd’hui mon après, se conjugue en naguère
Et le temps de l’instant est déjà loin de moi,
Dans l’attente cachée de mon dernier émoi
Pour l’ultime logis, vers mes bluettes, j’erre…………..