Comme il me semble loin et peut-être oublié Ce temps où s’ébrouaient nos tendres insouciances Celui que nous jetions par delà nos enfances Qui jamais ne ferait de nous deux étrangers. Peut-on se reposer sur de vieux souvenirs Ne pas voir la distance soudain tout emporter ? Peut-on s’aimer encore mais ne plus se le dire Et sans l’imaginer, ne plus rien partager ? Nous n’aurons plus besoin de nous jeter la faute C’est un frère, une sœur, que la vie défigure Nous ne marcherons plus l’un à côté de l’autre Tous les liens se délitent au fur et à mesure. Comme il me semble loin, peut-il être sauvé ? Ce temps que nous aimions, celui dont je rêvais Tout dépendra je crois, de nos vœux, de nos choix De la grâce allouée à nos derniers faux pas.
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