Il est, de tous les temps, un rêve que chacun A caressé un jour, pour des raisons profondes, Tel fuir cette planète, et s’éloigner du monde En prenant son envol, vers le ciel plus câlin.
J’aurai aimé pouvoir, c’est le rêve des hommes, M’envoler pour ne pas subir des rebuffades Tel mon instituteur, hurlant comme un malade : ‘Non!!! PI 3.14116, n’est pas Pape a Rome !!!
De mon patron radin, jugeant l’augmentation Réclamée, indécente, étant un volatile, J’aurai du haut du ciel lâcher un projectile: Une fiente sur son costard à trois millions.
Ou lorsque mon épouse, me reprochant le soir De ne plus marcher droit, quand je sors du troquet, Je lui rétorquerai, pour claquer son caquet Je rentre par les airs, pour ne plus jamais choir.
Au poète pédant, jugeant que les écrits Proposés par sa plume, encoure acclamation Je lui avancerai: prend donc sur mon croupion, Une plume à l’odeur de tes fins manuscrits……
Au ministre appelant le peuple à plus de peine, Arguant qu’il nous faudra, plus longtemps, travailler Pour pouvoir se nourrir, j’irai lui gazouiller: Qui donc sont les vautours, qui chapardent nos graines ??
Tels les oiseaux de proie, les nantis se repaissent, Sur le dos des plus faibles, souffrant pour se nourrir, Et s’ils, jusqu'à ce jour, se cachent pour mourir, Un beau jour les moineaux picoreront leurs fesses............
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