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Accueil >> xnews >> Le lorrain et le roi des canards - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Le lorrain et le roi des canards
Publié par Istenozot le 17-01-2016 23:00:00 ( 963 lectures ) Articles du même auteur



Cette petite fable est ma réponse au défi de la semaine, d'Athéna :

http://www.loree-des-reves.com/module ... hp?topic_id=4410&forum=21

Ne pas voler dans les airs tel le bel Icare
Vous expose à être perçu comme un froussard.
Un lorrain malheureux qui aimait les canards
Et qui ne connaissait plus que des bonheurs rares
Désira rencontrer le roi de ces oiseaux,
Qu’il rejoignit vite, chaussé de ses houseaux.
Que me veux-tu, pour venir dans ma maisonnée,
Ne serais-tu pas heureux dans ta destinée,
Lui dit le monarque, étonné de voir un homme ?
Je veux tant voler lui répond notre bonhomme,
Que l’on me prenne pour un canard sauvage.
Si Dieu consent à te voir dans cet équipage,
Et que tu ne sois pas pris pour un imbécile,
Que ton vœu soit exaucé, qu’il te soit utile,
Lui dit le roi, qui croyait à une sottie.
Vole mais sois prudent dans tes acrobaties.

Des cieux, il assimile l’harmonie immense
Il en apprécie la clémence et le silence.
Par la force douce des vents, il est bercé,
Et par aucune peur il ne se sent menacé.
Il vole, il plane au dessus des blés flavescents.
Il se pose dans un jardin efflorescent.
La nature en fleurs est une fête radieuse
Qui l’entraîne dans bien des espérances envieuses.
Le vilain canard se livre alors aux facéties
Et s’y livre sans aucune modestie.
Ainsi, il s’invite sans gêne dans une fête
Sans craindre visiblement que l’on ne l’arrête.
Il désire seulement manger quelques poissons,
Mais les humains présents, devant ce polisson
Qui s’en prend à leurs victuailles sans raison,
Prennent leurs fusils et tirent sur l’animal.
Je suis un humain à qui vous faites du mal
Leur répond le canard, inquiet de son destin.
Je ne veux pas devenir votre festin !
Ebaubis devant ce volatile bavard,
Les chasseurs s’en prennent plus à lui sans retard.

Notre canard implore le roi de ses frères.
Je ne veux plus être parmi tous tes confrères.
Vous n’êtes pas différents de nous finalement ;
Certes nous pouvons être puissants dans le vent.
Mais nous y demeurons sous le joug des éléments.
Comme enfant du Bon Dieu, je veux demeurer sage
Et ne pas être pris pour un canard sauvage.
Je vois, lui dit le monarque des volatiles,
A tant faire que de devoir être un imbécile
Tu préfères l’être dans une comparaison fertile.

Jacques Hosotte

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
mafalda
Posté le: 20-01-2016 03:20  Mis à jour: 20-01-2016 03:20
Plume d'Or
Inscrit le: 02-02-2013
De:
Contributions: 836
 Re: Le lorrain et le roi des canards
Une fable aérienne qui enchante et nous emporte.
Notre imbécile heureux aura son doute compris qu' il faut se contenter de ce que l' on a.
Et oui, à trop vouloir voler plus haut que son séant, on fini par se casser les dents...
Merci pour cette agréable lecture.

Avec toutes mes amitiés, bises.
Istenozot
Posté le: 20-01-2016 20:06  Mis à jour: 20-01-2016 20:06
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Le lorrain et le roi des canards
Chère Mafalda,

Merci pour ton commentaire qui me touche. Recevoir un message de quelqu'un qui écrit bien est un grand bonheur.

Lorsque j'écris une fable, je pense à toi et je me dis au début : je vais essayer de faire une fable courte comme Mafalda, et puis Isté se laisse emporter dans sa volonté de mettre encore et encore des mots.

Au bonheur de te lire encore et toujours.

Bises.
Amitiés de Dijon.

Jacques
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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