Tranquille comme King Kong sur sa tour d'acier et de béton,
Une blonde à la main, je marche la nuit tombée dans la ville King Size,
Les rues s'offrent à moi, et tissent leur toile vers l'infini,
Tantôt ivres de lumières ou vomissant les ombres lugubres de la nuit.
Les bars distillent autour de moi, leurs cocktails d'amour et de haine exacerbés,
Par les vapeurs d'alcools et de stupéfiants, stupéfiant,
Au loin un chat sort d'une poubelle à la poursuites des rats,
Les policiers poursuivent les braqueurs de banques à la pelle,
Les chats tuent les rats pour les manger,
Les policiers tuent les voyous pour leur couleur de peau,
Les policiers sont des rats, les chats des voyous,
Dans cette ville tentaculaire, aux facettes d'ombres et de lumières,
Je suis un électron libre de me perdre, une entité perdue d'être libre,
Un animal éperdu de liberté,
Dans un nuage de fumée soudain la ville m' engloutie,
Je disparais, avalé par sa bouche d'égout,
Aux relents de déjà vu.