Résonance
Une note descend Vers la verrière de tes pas Et y dessine L'éclat d'un songe en errance.
Un oiseau lys, Epris de symphonie, Parfume ce refrain D'appels venus de la mer.
Il y a tant à dire Que les algues les plus hardies Imaginent déjà , Au creux de ce jour, Les ondulations bleutées Des forêts à venir,
Que la silhouette du vent S'improvise passeuse Au large des côtes sanguines,
Que l'animal sur la roche accroché, S'invente des nervures sensibles Tendues entre deux zéphyrs.
Il y a tant à rêver Que les sables s'assemblent En un grès si pur Que d'innombrables aubes S'y mirent en lumineuses ondulations Prises
Parmi les spectres lointains D'astres en relâche Donnant à l'azur D'étonnantes étamines soufrées.
Ta nature morte Souligne d'instables saisons. La nuit , lors, fredonne ses esquisses D'animaux volants Veillant sur toi Depuis un zénith encore noir.
De fluides intuitions Poussent le verbe au pays des djinns: Ces lianes serpentines Dont les frondaisons te rassurent, Quand tu prends le miroir du soleil Et l'offre à l'oracle des brumes Qui te rappelle à ton printemps...
Frêle créature, Tu donnes à ces voyageurs d'Atlantide Les sels rares, Nécessaires à leur escale levantine.
L'eau semble si sensible Aux variations de tes mythes Qu'elle se présente déjà Dans l'œil des frégates En givre Dédié aux dentelles D'un soir ouvragé.
Le Cygne et la Lyre, Au dessus de tes tribus érudites, Fleurissent en rosaces mouvantes:
Elans scintillant En contrebas de riches synonymes Où bruissent des exodes ailées orientées vers le grand ciel, où crissent des migrations aériennes Bandées vers les vastes nues.
Là , passent des ombres mosaïques Qui ramènent vers ton horizon: Le goût du vide, L'odeur des neiges, La vue des passions, Le toucher de l'opale Et le feulement charnel De l'Invisible...
12 et 13 Janvier 2016
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