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Poèmes confirmés : Ashes
Publié par Terra le 11-01-2016 19:47:58 ( 1094 lectures ) Articles du même auteur



Je me sens, depuis bien longtemps et ça se ressent, déséchoué
Tu n'y vois rien toi, tu écoutes et tu murmures je le sais
Et il n'en a que faire de mes états, que d'âme ou dames
Vous, je vous entend au loin, vos soliloques murmurés
Mais nous dans tout ça, nous somme tous las, sans garde
Tandis qu'ils regardent, la lente et longue chute éclairée

Je me sens desséché, comme du beurre étalé sur une tartine trop grande
Tes songes me hantent les jours et tes mensonges me tentent les nuits
Il n'est rien dans ta voix que je ne puisse voir, rien que je n'entende
Vous, propos confus qui dans un écho si haut me tombe en pluie
Nous autres attendent, se languissent et lancinent à prétendre
Pendant qu'ils ouvrent leurs yeux, entrent et nous épient

Je ressens la longueur, celle que l'on peut compter, qui n'a pas de fin
Tu la comprends, tu la déteste, tu la chasses sans paresse
Elle qui hurle à l'épicentre de ton être, à se tordre la jugulaire
Vos ennuis, votre envie qui se prosternent avec allégresse
Pour s'en prendre à nos heures, pour s'éprendre de nos secondes
Bien qu'ils s'horripilent devant notre si indéfectible entrain

Je ressens le vide qui dans mon sang se décompte, encore et encore
Tes contes me glacent, bien qu'à l'encontre du bon sens
Bien qu'il n'est plus d'existence depuis, puisqu'il est la mort
Vous autres aussi, vous n'êtes plus qu'un tas de sable noyé
Nos grains de poussière que les vents nous mord
Ils regardent, ils ouvrent leurs yeux, ils s'horripilent

Je ne ressens que le vide.

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 13-01-2016 21:57  Mis à jour: 13-01-2016 21:57
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Ashes
Cela valait la peine de te retrouver c'est superbe, magnifique.
Tu es toujours le champion des images, mais tu as quitté les astres de l'univers.
La construction est habile, nous passons simplement d'un univers à l' autre : l'intime, le toi, le vous, les autres.
Belle maîtrise de l'écriture, tu n'as pas perdu ta " patte de poète "


Citation :
Je me sens, depuis bien longtemps et ça se ressent, déséchoué
Tu n'y vois rien toi, tu écoutes et tu murmures je le sais
Et il n'en a que faire de mes états, que d'âme ou dames
Vous, je vous entend au loin, vos soliloques murmurés
Mais nous dans tout ça, nous somme tous las, sans garde
Tandis qu'ils regardent, la lente et longue chute éclairée

Je me sens desséché, comme du beurre étalé sur une tartine trop grande
Tes songes me hantent les jours et tes mensonges me tentent les nuits
Il n'est rien dans ta voix que je ne puisse voir, rien que je n'entende
Vous, propos confus qui dans un écho si haut me tombe en pluie
Nous autres attendent, se languissent et lancinent à prétendre
Pendant qu'ils ouvrent leurs yeux, entrent et nous épient


C'est excellent, vraiment très inspiré.

une fofote :
tu la déteste,

Merci Terra, bonne année.
Terra
Posté le: 25-01-2016 00:25  Mis à jour: 25-01-2016 00:25
Plume d'Or
Inscrit le: 19-02-2012
De: Snake eye
Contributions: 371
 Re: Ashes
Merci Loriane, bonne année à toi aussi.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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