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Accueil >> xnews >> Un jour de 1970, rue Colbert à Tours.....( Défi du 09 01 2016) - Nouvelles confirmées - Textes
Nouvelles confirmées : Un jour de 1970, rue Colbert à Tours.....( Défi du 09 01 2016)
Publié par Titi le 11-01-2016 08:30:00 ( 868 lectures ) Articles du même auteur



-Salut Honoré, tu me sers une friandise de macon.
- Salut Vise à gauche, t’attaques de bonne heure au rouge qui tache, ce matin !!
- Ben quoi, il 9h30 !! Toi honoré si je t’écoutais, je devrais attendre 11h pour taper un godet de rouquin, et après il s’rait trop tard pour siffler un jaune.

Il était comme ça, Vise à gauche, (ainsi nommé car souffrant d’un léger strabisme), à cheval sur les principes !! il y avait l’heure du (ou des) …. verres de rouge, et à partir de 11heures l’heure de l’apéro.
Ca faisait plus de 50 piges qu’il pratiquait de la sorte et ce n’était pas Honoré le bistrotier qui allait changer ses habitudes.

-Sachez, M0ssieur Honoré, que quand on a mangeait salé, on ne peut plus manger sans sel !!!
- il n’empêche hier au soir t’avais mis les chaussures a bascules.
-Mais j’ne bois pas pour boire !!je vais au bistrot pour être avec des gens !
- Peut être, mais hier t’avais 3 grammes dans chaque doigt de pieds.
-Oui mais hier y avait personne au bistro !! Et puis un verre de vin c’est bon pour les artères, et moi les artères, j’en ai pas qu’une !!!
T’as raison, conclut Honoré à bout d’arguments, d’autant que sur le gorgeon, Vise a gauche était incollable,’’ licencié es-castelvin’’ qu’il était le peintre en bâtiment.

Enfin, peintre en bâtiment, peintre en bâtiment ??? c’est ce qu’il avançait quand on l’attaquait sur le boulot et son premier métier, sachant qu’il n’en pas eu de second, et que le premier, il y a belle lurette qu’il ne le pratiquait plus.

Allergique au white spirit, qu’il disait, et donc dans l’obligation de remiser les pinceaux.
-T’imagines, toi, un boulanger allergique à la farine, concluait t-il pour clore le débat sur le boulot.
C’est vrai que le boulot pourtant, il pouvait en causer ……il en avait tellement vu faire !!

-Honoré, y a quoi au menu aujourd’hui ?
-Au menu, ce s’ra Langue de bœuf avec comme légumes verts ……………. .des pates !.
-Langue de bœuf ! Ah non c’est dégueulasse, ça sort de la bouche de l’animal……. Pouah !! tu me feras des œufs sur le plat.

Assis à une table au fond de la salle, deux personnes âgées qui déjeunaient, attirèrent l’attention de Vise à gauche. En effet ils avaient commandé une portion de frites et une tranche de jambon, et le vieux bonhomme, après avoir coupé la tranche de jambon en deux, et divisé la portion de frites en deux parts égales, donnât celles-ci à sa femme.

.-Merde, dit Vise à gauche, quelle sale époque, ces pauvres vieux qui n’ont plus les moyens de s’acheter un repas chacun et sont obligés de partager un frichti pour deux !-
-Laisse tomber, Vise à gauche, ce ne sont pas tes affaires.
-T’as beau jeu de dire ça Honoré, toi le capitaliste du canon de rouge, tu bouffes à ta fin, puis se dirigeant vers la table des anciens,- excusez moi, mais si vous le voulez bien, je vous offre un second repas pour Madame.
-Merci jeune homme, répondit la vieille femme, mais tout va bien comme cela.
Curieusement, pendant que le mari mangeait, la femme avec son demi-repas devant elle, attendait ?
-Mais, dit vis à gauche qui était tenace, alors pourquoi, ne mangez vous pas ce demi repas, alors que votre mari déguste ?
- J’attends le dentier rétorqua la vieille dame !!!
- Je te l’avais dis, ce ne sont pas tes affaires, ajouta pour conclure Honoré.

Sur le cul, qu’il était le Vise à gauche au point de demander à Honoré de lui resservir un dernier verre de rouge…………..,qui ne sera pas d’ailleurs pas, l’ultime .

Pompon, le cérébral’’ du quartier, qui avait observé la scène du bout du comptoir en sirotant un t-iéme mêlécass, citant Florian le fabuliste, fit alors la remarque suivante à Vise à gauche:
-Comme quoi, le tout ne vaut pas la moitié.

Il est vrai qu’il avait les lettres le Pompon, ancien professeur de Français, il s’était lié d’amitié profonde avec la chopine, et de fait, s’était détourné de l’enseignement et de l’histoire du français, pour……. le comptoir du Français, nom du bar d’Honoré.

C’était l’homme du bon sens de cette rue Colbert cet homme qui, en autres, pour éviter les discutions sans fin avec ceux qu’il nommait les cons, concluait avec ses compagnons du jour et d’infortune :-Laissez tomber ces cons là,…on va en trouver d’autres plus loin’’.
Ou encore, alors qu’un de ses amis de misère du godet avançait lors d’une conversation ''philosophique'' :’’On ne peut pas être, et avoir été’’, répondait :’’Ca dépend, tiens regarde, toi, ça plus de 20 ans qu’on se connait, et bien il y a vingt ans t’était cocu, aujourd’hui tu l’es encore’’, ainsi donc selon le philosophe Pompon la preuve était donnée, on pouvait être et avoir été.

-Bon alors dit Honoré , vous bouffez là ou quoi ?
-A-t-on le choix, rétorqua vise à gauche, sachant que c’était le sel bar qui lui faisait crédit !!, ajoutant :’’ de toute façon, ici ou ailleurs la mal bouffe c’est que je préfère, c’est pas si mauvais que ca, surtout quand c’est bien fait !!
-Dis moi, rétorqua Honoré, t’as été vacciné avec une aiguille à phono c’matin, on n’entend que toi !! et toi Pompon qu’est que tu grailles?
- Fais-moi une omelette aux champignons,………… avec des œufs !
-Et des champignons, glissa malicieux Honoré.
- Sans, rétorqua pompon, j’avais un ami qui était gourmand de champignons qu’il ramassait lui-même, eh bien il a cassé sa pipe, après en avoir mangé un mauvais ; sa gourmandise lui a couté la vie.
-C’est vrai, conclut Vise à gauche par cette judicieuse vérité :’’tout les champignons sont bons……………mais quelquefois, une seule une fois !!!
-Remarque le Ricard ou l’abus du godet de rouge, par habitude ou par gourmandise, peuvent à terme te aussi mettre sur le carreau, avança à l’encontre de Vise à gauche, Pompon.
- De toutes façons, moi si je dois me faire faire une greffe de foie, je f’rais d’abord une enquête de voisinage.
Il n’empêche dis Pompon le littéraire, tu devrais mollir sur la gourmandise de la lichette, mais après tout comme disait De Maupassant : “De toutes les passions, la seule vraiment respectable me parait être la gourmandise.”


.


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Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 11-01-2016 15:18  Mis à jour: 11-01-2016 15:18
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Un jour de 1970, rue Colbert à Tours.....( Défi du ...
Cher Serge,

Ah comme j'ai ri.

Ah, le vin jaune avec un comté fruité! Ah mon ami, quelle puissance!

Eh, tu sais ce que l'on dit : "appuyez vous sur les principes, ils finiront bien par céder". De temps en temps, laisser aller sa gourmandise dans quelques verres de vin, il n'y a pas de quoi fouetter un chat. Le tout est dans la mesure. Mais à l'avenir, je retiendrai volontiers ta phrase qui m'a fait rire et que j'aime beaucoup : et moi les artères, j’en ai pas qu’une !". J'adore!

Et vive la gourmandise. Nous pouvons l'honorer avec des mets simples mais délicieux.
Et Maupassant avait bien raison.

Comme je suis heureux de te retrouver ici sur les défis mais aussi dans des poèmes profonds et émouvants.

Eh, il me faut t'avouer quelque chose. Mon poème est de circonstance. Nous avons mangé ce midi des grenadins de veau sauce madère accompagnés de fonds d'artichauts aux girolles, sur un tapis de truffes! Ah mon ami, quel délice, quelle splendeur, quelle apothéose!
Et nous avons terminé avec une galette des rois faite maison, parfumée à l'orange. Pendant quelques instants, j'étais à l'entrée de la grotte!

Porte toi bien et merci pour ton commentaire qui me touche.
Etre ici est pour moi un enchantement! Et quoi de plus merveilleux pour un musicien!

Amitiés de Bourgogne.

Jacques
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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