Ah mes ami(e)s, quand j’aurai soixante-quatre ans, Soyez certains que les poules n’auront pas des dents. Devant ce destin, je suis bien rasséréné, Sans vouloir y aller à un rythme effréné. Ayant une sœur qui a cet âge controversé, Et que, ma fois, je trouve très bien conservée, J’y vais bien avec le désir de progresser Et, de nouvelles idées, pouvoir caresser. Sans doute un peu de vie sera disséminée, Pour autant ma belle vie n’en sera pas minée. Tout ce que j’aurai perdu en mobilité, Je le gagnerai, en toute sérénité, Dans le développement de nombreux savoirs, Qui, de mon âge, ne me feront pas émouvoir. Je préfère voir tout cela avec humour En évitant d’en détailler tous les contours, Mais, cependant, en restant dans les alentours. Ne vous sentez pas obligé d’y faire un tour, Et laissez-moi penser que je suis sur le retour. Dans les faits, je n’ai jamais vraiment que dix ans, Et depuis je suis resté un très grand enfant.
Jacques Hosotte
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