Le jour pointe le bout de son nez encore blanc, En inondant les prés d'un orange rasant. La rosée de l'aurore, sur la terre transie, S'évapore en volutes échappés à la nuit.
Qu'elle est douce la journée, à peine dévoilée, Quand monte le soleil derrière la futaie : Il transperce les arbres de ses premiers rayons, Éclaire les poussières aux parcours vagabonds.
Tout est calme et posé, tout est à l'unisson. Les champs ocres et noirs étirent leurs sillons, Jusqu'en haut du coteau où ils se rejoignent. Une grive s'envole et puis au loin s'éloignent.
Les jeunes épis de blé ondulent sous la brise, Offrant à ma vue une verte banquise : Elle change au gré du vent en mouvement perlé, Se plie tout doucement en vagues désordonnées.
La campagne endormie s'ébroue en nonchalance, Mélangeant les couleurs de tons en transparence : Les éclats de lumière illuminent le matin, Enveloppent la nature dans un brillant écrin.
Cuga
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