En compagnie de la semence des fleurs Je m’évaderai. Voyage éternel Dans le prisme d’un miroir clair, Comme un lac perché sur la crête Où les nuages et le ciel Se regardent en duel.
Lève-toi !déesse de mon âme. Ta brillance, la face de mon visage. Détruis-moi par tes flammes, L’autre terre est trop loin. Et les papillons volent à l’envers.
Mon soleil ne m’aime plus guère. Dans mes songes il n’y a plus de lumière. Que de profonds tombeaux Et la douleur cruelle.
Sans toi je chavire Avec mon bateau sans mat, Les voiles fendues sur mon revers Je crie, je me fourvoie dans le chemin de tes voix.
Seul le dieu là -bas M’offre sa douce voix Quand sur moi tu n’étincèles plus.
Dans le mensonge qui grandit Comme une tempête, Les rameaux et les fleurs Perdent leurs couleurs Fouettés par le temps. Qui, voilà tourne à l’envers, bourdonnant comme une ruche assoiffée de pollen et de miel.
Zoran Savic
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