Devant une alerte, l’affolement me ronge Et dans le cours des peurs millénaires me plonge. Au lieu de me laisser aller à un tel songe, Devant lequel mille et une fois je m’allonge, Je veux abandonner cette course maudite Qui, de la puissance de mes émois, profite.
Tant et tant d’êtres humains ont peur comme moi, Me laissant penser que je suis de bonne foi, Mais je ne peux ainsi rester toujours inquiet, En vigilance incessante, à faire le guet. De chaque incident, j’attends un lointain signal, Précurseur d’angoisses qui me seront fatales.
Je veux chasser mes peurs et le mal qu’elle m’inspire. Alors qu’à tant de belles espérances j’aspire. Je veux faire d’elles un beau jardin de Provence. Qu’avec ses flots de senteurs, je sois en connivence. Que ses perles de fleurs soient, pour mon être, apaisantes, Faisant jaillir, de ma paix, la source bienfaisante.
Sortez et fuyez de moi, démons de mon âme ! Faites des nymphes de mon beau jardin les dames Qui, des angoisses, ne laissent que les murmures. Que les peurs s’’effacent devant les aventures D’une vie aux jours heureux, au repos précieux, Dont l’avenir chantant sera plus mélodieux.
Jacques Hosotte
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