Convaincs-toi mon ami(e) qu’il n’y a pas de fin. Comporte-toi à son égard comme un séraphin. La fin, ce n’est pas merveilleux de la voir ; Abandonne-la donc et laisse-la dans le soir ! Regarde-la bien à la manière d’un sage. Que la fin ne soit pour toi qu’un passage Qui t’amène vers de nouveaux rivages. Dans son ciel, ne vois qu’un nouveau commencement Qui aura l’espérance en ensemencement ! Et franchement, toute fin peut être bonne ; De tes actions futures, elle en sera la couronne. Tu vas me dire qu’il y a une fin à tout dans la tombe, Et ne voilà -t-il pas que dans ce piège tu tombes. Mais dis-moi que savons-nous au juste de ce qui s’y passe ? Une question sans fin que revoilà avec ses impasses. Et si, à la fin, tu la veux comme fin, Crois-moi, fais tout pour te libérer de son destin. Rassure-toi, après la fin, on ne nous laisse jamais sur notre fin ! Ne vas penser cependant que mon histoire est sans fin. Sinon mon ami(e), attends toi que je te dise : ah non, à la fin ! Je sens que je t’ai bien convaincu. Ah, enfin ! Non ! Alors ce poème n’aura pas de fin ! FIN
Jacques Hosotte
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