Espère en d’autres jours que ceux des heures sombres Quand la vie se revêt d’un voile funéraire Et qu’une lie humaine se déversant dans l’ombre Balaye de nos cœurs leurs rêves séculaires.
Espère en des saisons autres que misérables, Qu’elles soient d’un printemps ou d’un glacial hiver, Pourvu que les pays restent terres arables Condamnant le passage entrouvert vers l’enfer.
Espère même si cela paraît lunaire En ces gestes d’aimer que l’heure nous impose Mais qui n’existeraient que loin des cimetières Qui nous diraient que l’âme, dés lors, s’y décompose.
Espère en des fratries enfin universelles Qui ne soient plus la proie de ces nouveaux golems D’un quart monde souffrant de ses haines rebelles Qui s’accordent aux chants de cruels requiem.
Gémit, pleure et hurle si tu veux, mais espère ! Esquisse une croyance en d’autres horizons Qui sont l’universel de nos quêtes amères D’un dessein qui, de vivre, est toujours la raison.
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