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Poèmes confirmés : Coeur perdu
Publié par Fanch le 02-12-2015 15:20:37 ( 724 lectures ) Articles du même auteur



J'ai le cœur peu vivace, à l'usure coupable
D'en avoir maltraité l'infini de ses dons,
Lui laissant implorer la grâce virginale
De désirs alanguis au gré des abandons.

J'ai le cœur sans issue, perdu aux labyrinthes
D'un amour émergeant étouffé par les pleurs,
Des rires esquissés d’une gaîté trop feinte,
D'une envie meurtrie en d'amères saveurs.

J'ai le cœur vieillissant, marbré de flétrissures
Altérant les rides qui décomptent les ans,
Et je sais qu'il est vain d'en soigner les blessures
Quand un cancer sommeille en nos rêves mourants.

J'ai pourtant, d'éternel, un cœur à force humaine
Qui dirait l'histoire, chantée à l'unisson,
D'une âme dévoilant ses images lointaines…
Au hasard des labours, une riche moisson,

Au fil des souvenirs, la langueur de leur traîne…

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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