Le Cœur du Poète
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Pourquoi Ô pauvre cœur
Tu te lamentes de tes blessures ?
Aux épines des roses en fleur,
Tu accroches tes propres fissures.
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Au jardin de tout regard,
Tu sèmes ta graine volage,
Cultivant tes émois bavards,
Sous la pluie de tes mirages.
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Tu sculptes de tes envies,
Tout corps en amphore,
Avec tes verbes pleins de vie,
Pour en faire l’idole de ton sort.
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Mais la fille qui te sèvre,
N’a pas de points d’appui
Sur ton sol où se lèvent,
Tes pleurs en onde sans bruit.
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Elle a tous les attributs,
Que nature offre à dame Eve,
Beauté de l’iris, lèvres pour abus,
Pointes de seins qui se lèvent.
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Rêve qui te noie l’esprit,
Et te fait voler au firmament,
De ton imaginaire en écrit,
Où ta plume cherche des diamants
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Coeur épris de toutes les nuits,
La lune te ramène les baisers du jour,
Tu chantes le soleil qui fuit,
Et lui reproche le feu de l'amour.
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O cœur ! Ecoute et sois sage,
La vie n’enfante que du paraitre,
Mais l’âme de tout visage,
Est une larme qui abreuve son être.
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Mebkhout Beghdad