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Poèmes confirmés : Par le chemin du Cougne
Publié par tchano le 23-11-2015 17:04:53 ( 723 lectures ) Articles du même auteur



En redescendant à pied par le chemin du Cougne, vers les dernières maisons devenues silencieuses,
je l’aperçus qui montait.
Il avait dans les pattes la fatigue de plusieurs vies.
Son corps maigre lui faisait une grosse tête.
Ce pouvait être un chat, un vieux chat brun roux.
Sur le point de nous croiser, nous nous sommes arrêtés.
J’ai vu dans ses yeux la pièce sombre d’une maison,
maison de fond d’impasse où s’étiole le halo d’un lampadaire lointain.
Dans le coin le plus sombre de la pièce, assisse,
une vielle femme avec seulement sa respiration lointaine.
L’obscurité des yeux du chat me fixa.
Son poil était terne, désordonné et sale.
Une vielle peluche évidée de ses entrailles de son.
Ou était ce un chat mort, un chat mort dépaillé?
Sans doute un de ces chats bruns, sans yeux ni entrailles,
qui errent en quête d’hommes plein d’enfance apeurée.
Je repris à marcher puis me retournai, il me regardait toujours.
A peine quelques pas que le vent me souffla à la face une pleine bouffée de vie.

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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