Le départ,
Quand il voit sur ta joue une larme qui coule, Et puis qu’autour de vous, vôtre vie qui s’écroule, Quand il voit dans tes yeux le jour qui décroît, Oui je sais, il s’en veut de ne pas être toi. Sa douleur n’est rien à côté de la tienne : Et il dit « mon amour il faut que tu reviennes ». Alors que ton regard s’éloigne vers la nuit, Il voudrait pour toujours te serrer contre lui, Se pencher sur ton cou et puis te murmurer, Des mots pas assez dits, pas assez prononcés, Sentir ta paume fraîche qui recherche la sienne, En tâtonnant le drap avant qu’elle l’a retienne, Relever sur ton front mille fois embrassé, Ta mèche de cheveux si souvent caressée, Déposer un baiser sur tes lèvres, sur ta bouche, Et qu’une dernière fois vos visages se touchent. Tes paupières déjà lourdes se ferment doucement, Vôtre histoire s’arrête, violente, en un instant. Il te laisse partir vers ton pays lointain : Et dans un dernier souffle, tu as lâché sa main.
Cuga
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