Ecrire, encore et encore...dire n'importe quoi, mais écrire, sans donner à penser que,
Parler dans le vide, sans savoir, sans laisser la plume dénoncer le fond de sa pensée, sans une plainte...
Ecrire, rimer à perdre haleine, rien que pour soi,
pour ignorer cette divine solitude.
Et quand écrire vous lasse, partir, s'échapper, marcher ...encore et encore, loin des
lumières, dans la pluie, dans le vent,
Aller au front de mer, regarder s'effondrer chaque vague, face à votre propre
effondrement, respirer fort, tés fort, jusqu'à frôler l'enivrement, comme pour taire l'angoisse qui vous assaille.
Ecouter le murmure de l'eau sur les galets, pleurer ce qu'il vous reste de larmes pour
qu'elles n'existent plus ailleurs, s'asseoir, étreindre une poignée de sable et la libérer la laissant s'écouler
entre vos doigts, souffler...
Puis s' il ne reste rien au coeur de ce pensoir, reprendre le chemin de la nuit qui va couvrir vos rêves les plus fous,
après avoir séché la dernière larme sur la joue .
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