Ce poème est ma réponse au défi de notre ami Donald du 30 octobre :
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Je dois vous le dire, je suis un emmerdeur ! Je suis de cette compagnie avec candeur, Et tant je vous l’affirme avec un ton farceur. Mais ne vous y trompez pas, c’est avec ardeur !
Je suis un modeste poète très aboyeur, Qui se mêle bien de tout ici et ailleurs. J’aime mettre dans un texte mon grain de sel Pour l’éclairer de mes émotions personnelles.
Parfois d’un auteur je veux lui prendre la tête Alors que dans des égarements il s’entête. Je dois vous le dire, je suis un emmerdeur. Contre lui, je peux devenir très pinailleur.
Dans un tel équipage, je vais ronchonner, Et dans l’insistance je vais m’abandonner, Pour encourager l’auteur à se corriger. Je deviens alors un emmerdeur affligé.
Contre mes écrits, je peux tout autant râler, Les trouvant de la beauté vraiment décalés. Mais évitons entre nous d’enfoncer le clou, Dans l’âme de votre serviteur, sans tabous.
Car je joue plus l’emmerdeur que je ne le suis ; Par ses débordements, je ne suis pas conquis, Même si j’aime parfois emmerder le monde, Pris par le désir taquin de créer la fronde.
Je suis loin d’être le plus grand dans cette ronde Où tant d’êtres humains peuvent avoir de la faconde. Que pensez vous des coupeurs de cheveux en quatre, Qui se masturbent bien l’esprit et s’idolâtrent, Et trouvent à vous redire des choses sur le tout, Sans s’éloigner de vos petits riens jusqu’au bout ? ET tous ceux qui tirent des conclusions hâtives, Les conduisant à des conclusions abusives ! Les voyez vous ces grands raseurs qui grandiloquent Et se perdent dans des discours qui nous provoquent ? Les apercevez vous ces petits hobereaux Méprisants et menaçants derrière leurs barreaux, Se comportant en vrais tyrans persécuteurs ? Ce sont eux vraiment les authentiques emmerdeurs. Et les humains qui rejettent la faute sur autrui Espérant que la leur se soit évanouie ! Je n’oublie pas non plus ceux qui ne tentent rien Se trouvant dans l’action sans doute béotiens ! Et les intellos foireux aux idées obtuses, Tentant de vous imposer des actions confuses. Je vous l’affirme, ce sont eux les emmerdeurs. J’arrête là la liste de ces castrateurs.
Dites vous qu’ils sont sous toutes les latitudes. Renvoyons les donc tous à leurs chères études. Un emmerdeur constant nous pousse à la quiétude. Un emmerdeur absent nous fait aimer la solitude.
Sans les emmerdeurs nous serions bien esseulés, Aussi, votre serviteur, sans être aculé, S’engage auprès du grand poète Kjtiti A venir le voir un jour prochain en ami, Avec un grand Bourgogne et des verres assortis.
Jacques Hosotte
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