Ce texte est ma réponse au défi de notre amie Arielleffe du 3 octobre :
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Aujourd’hui c’est ma fête ! Mais es-ce bien sûr ! Ils veulent me faire la fête mais ce n’est pas ma fête. Je ne suis pas dans la merde. Comment vais-je sortir de cet état de fête qui n’en est pas. Le plus simple est que je sois aux abonnés absents. Ainsi je ne serais pas acquis à cette fête qu’ils veulent me faire. Dans les faits, je n’adhère pas à leur vision de fête. Ils veulent une fête qui soit à l’affiche, qui resplendisse et qui occupe toutes les têtes. Ils veulent que j’y sois aux anges mais si je ne veux pas l’être. Je suis aux antipodes de cette vision de fête. Pourquoi donc m’imposerait-on une grande fête ? Je préfère connaître le bien-être et ne pas être dans le même bateau que celles et ceux qui veulent m’imposer ce fardeau ! Je ne veux pas être à la botte de cette vision de l’être qui, de la fête, ne nous fait voir que l’apparence. Je préfère être sur la brèche. Je vous l’assure.
Et vous, ami(e)s lecteurs, êtes vous toujours bien calés dans mes propos ? Je ne veux pas que vous soyez à ma charge dans cette vision de la fête. Je ne voudrais pas qu’elle vous entête ! Je le vois bien : vous n’êtes pas chaud pour me suivre dans la vision d’une fête maîtrisée ! Vous êtes à cheval sur vos principes. Vous aimez les fêtes démesurées. Posez votre séant sur eux, et ils finiront bien par céder ! Soyons plutôt sous le charme d’une fête arrosée, de grands vins assurément. Et qu’ils coulent à flots et chantent toutes nos belles régions. Kjtiti vous en sera gré ! Ne croyez pas que je veuille que vous soyez chocolat – encore qu’en manger contribuerait au caractère festif-, en voulant m éloigner du sujet de ma fête ! En soi c’est une fête.
Il me faut vous le dire, je suis tout chose devant toutes ces propositions de fêtes prestigieuses, dont la grandeur ne se mesure que par la présence de personnes dites importantes. Pourquoi donc ma fête ne serait-elle une grande manifestation qu’avec de telles personnes ? Je suis bien dans le cirage, pour ne pas dire hors circuit devant cette question ! Allez, avouez le moi, vous voulez en être ! Et n’allez me dire que c’est pour votre peine. Pour le plaisir simplement, pout le plaisir d’y être naturellement ! Très sincèrement, je ne vous souhaite pas d’y être pour y être, car vous seriez loin du compte, du plaisir réel de devoir y être auprès de celles et de ceux qui ont intensément voulu que vous y soyez !
Ma fête, je veux y être, je veux être de taille à la vivre intensément. Je ne veux pas être à la traîne des vanités et des illusions. Je risque ainsi d’être dans le coaltar ! Je le sais ! Je finirai pas être en mauvais termes avec moi-même, avec ma vision d’une telle fête ! Et je serai au supplice ! Et dans les faits, je serai loin du compte de la réalité d’une fête vivante, réelle, de ma fête.
A ma fête, j’aime y être tiré à quatre épingles. J’aime y être dans tous mes états devant les délices de la table. Je peux être en état second devant quelques vins de Bourgogne ou d’Arbois. Mais en aucune manière, je ne me rendrai à la dernière extrémité pour eux. Je suis fait pour une fête où gouvernent les arts de l’amitié et de la table, mais pas pour celles où l’on est fait comme un rat au milieu des mondanités, où l’on est à couteaux tirés avec les nantis de la finance, de la gloire éphémère, de Paris et d’autres lieux découverts seulement à marée basse. Je dois vous l’avouer, je suis à crins devant ce genre de fête ! Je suis sur mes gardes ! Je n’y suis pas à la fête !
Avec de tels propos, allez, avouez-le, vous n’êtes pas à la fête mais sur les rotules. Admettez avec moi qu’il vaut mieux cela que vous soyez dans le rouge. Tant que vous n’êtes pas au bout du rouleau, ma fois, tout espoir demeure, car vous pourriez y faire la fête. Mais si c’est le cas, s’il vous plait, n’y soyez pas rivé !
Finalement, si vous n’adhérez pas à ma vision de la fête, je vous invite à être. Vous l’aurez remarqué sans doute, dans ce texte, je vous ai proposé de très nombreux états d’être. Mais c’est peut être cela la fête, c’est bien cela ma fête ! Aujourd’hui, c’est donc bien ma fête. Arrielleffe avait donc raison ! Allez, je pars faire la fête. J’y taquinerai bien quelques belles chansons à boire et quelques bonnes bouteilles de derrière les fagots.
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