Je suis monté plus haut ce soir dans les nuages, Sous mes yeux je découvre de beaux paysages. Et que vois-je au milieu des alpages, une fée Qui, dans la lumière du jour tant acclamée, Etend ses ailes protectrices, tel un ange, Sur ma vision de l’humanité bien étrange ?
Elle m’éloigne de ma nuit qui est la prison Des troubles qui fleurissent dans mon horizon. Elle me fait mener contre moi de grands duels Qui élèvent des gerbes de fleurs dans le ciel. Je combats les diables dans de rudes batailles Qui deviennent en mon cœur des dieux de même taille.
Au sein des clochettes le bonheur me convie. La fée, par sa présence, enchante ma vie. Par la puissance de sa magie, tout est permis. A mon espérance asservie, tout est promis. Elle fait sonner des sonorités enchantées En mon esprit qui en est sûrement hanté.
Serait-elle vaine dans mon orient lointain ? Non, elle est présente en mon cœur chaque matin. L’esprit venant d’elle forme des routes sûres Tapissées de jonquilles et d’une belle verdure. Des malheurs prégnants, elles effacent les vestiges. Des espoirs infinis, me guette le vertige.
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