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Accueil >> xnews >> La 124ème planète : Manœuvre validée par l’empereur (7) - Nouvelles - Textes
Nouvelles : La 124ème planète : Manœuvre validée par l’empereur (7)
Publié par emma le 01-10-2015 22:21:21 ( 1049 lectures ) Articles du même auteur






Au centre de la galaxie, il y avait Capitolia la belle, la magnifique. A vrai dire, Capitolia n’était pas vraiment à l’épicentre géographique de la galaxie. Elle était, disons, l’objet céleste habité qui s’en approchait le plus.
Par ailleurs, Capitolia n’était même pas une planète, mais la lune-satellite d’une géante gazeuse qui s’était refusée – malgré plus d’une quinzaine de tentatives de terraformation – à receler la Vie en son sein.
Capitolia était surtout « le Centre » incontesté car elle abritait les quartiers permanents de l’empereur, le haut conseil, la haute cour de justice et le haut conseil de guerre ainsi que le QG des armées coalisées.
Le « plan » de Réagon (ou plutôt, il fallait bien l’avouer : le grand sauve-qui-peu) consistait en gagner Capitolia, se rendre à l’ « Eldor » - le QG des armées, obliger le père à Walden à une entrevue et donner charge à ce grand homme de prendre les choses en main.
Le voyage vers Capitolia fut long, pesant, mais curieusement sans encombre. Il fallut s’arrêter à deux astroports pour le ravitaillement en uranium. Réagon pesta contre ce coup du sort qui amputait sérieusement ses finances. Amanda lui proposa de mettre à contribution ses économies. Réagon refusa.
« Si jamais on te recherche activement ainsi que Walden, il vaut mieux éviter toutes traces de paiement à des centaines d’années lumière de l’endroit où vous êtes sensés être… »

Amanda trouvait que ce résonnement manquait furieusement de logique. Si on les recherchait activement, on chercherait Réagon aussi… Mais après tout, il fallait faire fi des tracas annexes. Gagner Capitolia était la priorité.

Au-delà des coûts mirifiques de déplacement, la petite équipée ne manqua pas de se trouver en prise avec les diverses polices de l’espace en charge de réguler les allées et venues sub-spatiales. Pour justifier qu’ils n’avaient aucune autorisation de déplacement dans ce secteur, Réagon évoquait avec sa gouaille habituelle les problèmes techniques liés à la panne du réseau sur Khatora.... Heureusement, il était un habitué des vastes déplacements dans le vide sidéral. Il savait comment parler aux gens et connaissait toujours quelqu’un qui connaissait quelqu’un… Si cela ne fonctionnait pas, il offrait un peu d’herbe à fumer (de la bonne venue d’Exodus) et autres délices locaux telles que des plantes rares qu’il avait pu prélever sur Khatora au cours de sa courte carrière de convoyeur de matière première. Amanda le regardait faire à chaque astroport ou spatioport fréquenté, prenant note de cet étrange savoir vivre dont elle ignorait les codes.

A l’approche de Capitolia, les choses se compliquèrent sérieusement. En tant que monde-capitale de l’empire, Capitolia ne pouvait se permettre aucune intrusion malveillante. Les contrôleurs de l’espace n’avalèrent aucun des boniments proposés par Réagon. En moins de deux, on fit escorter son modeste vaisseau par une dizaine de super-croiseurs armés jusqu’aux dents et un atterrissage d’urgence lui fut intimé sur la base numéro 12 de l’Eldor.

Amanda et Réagon se rendirent sans violence tandis qu’on canalisait leur moindre mouvement par un puissant champ de force. On les stocka plusieurs heures dans une première pièce de rétention. Au bout de nombreuses heures dont ils perdirent le fil, on les transféra dans une seconde pièce, puis une troisième où un interrogateur les attendait.

Amanda qui n’était pourtant pas croyante, rendit grâce à Shahuva de voir ainsi leur lente décantation prendre fin. Aussitôt elle sauta sur l’interrogateur :

- Nous souhaitons parlé au général de l’armée, le sieur Borman Walden 7ème du nom !
L’interrogateur, un petit homme terne et sans relief, perdit un instant de sa placidité institutionnelle.
- Mais… Au nom de quoi ? Pour qui vous prenez-vous donc??? Balbutia-t-il.

- Nous détenons le fils du sieur Borman dans l’une des cuves de cryogénie de notre vaisseau ! Annonça Amanda du ton péremptoire qui lui faisait prendre l’ascendant sur de nombreux interlocuteurs.

« Si vous n’obtempérez pas immédiatement et ne faites pas droit à notre requête, nous ordonnerons au vaisseau interstellaire Dina sur lequel nous avons un plein contrôle, de bien vouloir stopper les fonctions vitales du Sieur Walden Fils ».

L’inspecteur, petit homme gris, vira au vert et se retira sans bruit.

Réagon observa Amanda. Elle bluffait vachement bien ! Il était fier d’elle !

Un quart d’heure plus tard – certainement le temps de vérifier que l’homme cryogénisé était bien le sieur Walden et le temps d’oser déranger puis de faire téléporter le sieur Borman sur la base 12, Amanda et Réagon se trouvèrent face au grand homme – un aristocrate dans toute sa splendeur, doublé d’un général très irrité tout en colère retenue. Réagon lui fit un salut militaire plein de déférence. Amanda ne bougea pas d’un iota.

- Je suis disposé à vous écouter ! Annonça le militaire d’un ton sec.

Deux semaines plus tard, les troupes coalisées de l’empereur faisait route en rangs serrés vers la 124ème planète avec à sa tête, le grand Borman, champion de l’empereur, prêt à en découdre au nom de l’honneur et de la dignité humaine.
Il avait retrouvé son fils après l’avoir arraché à sa gangue de cryogénie, et bien que ce dernier fût quelque peu confus, il corrobora la version de l’étrange femme blonde et de son gorille à dreadlocks. Cela suffisait à Borman pour déplacer des montagnes : il savait la totale intégrité de son fils ainsi que sa grande rigueur scientifique. Si Walden affirmait qu’un drame du clonage avait lieu sur Khatora, alors c’était vrai.
A l’approche de la planète Khatora, pourtant, un calme étrange régnait. Plus aucun gros porteur d’uranium à l’horizon. Plus aucune transmission d’ondes, même les ondes terrestres. Plus aucune activité du tout. Le général Borman observa l’astre primitif des heures durant avec beaucoup de suspicion. Il hésitait à envoyer un éclaireur. Quelque chose n’allait pas.

En milieu de journée, l’armée coalisée du Sud basée sur Exodus entra en contact. Le général du Sud, un certain sieur Equanon demanda une conversation privée avec le général Borman. Le message était clair : « Ne pas s’approcher de la planète Khatora qui avait été pacifiée quelques jours plus tôt au Sémalia-Phora et qui émettait encore et pour les prochaines années, de forts rayons ionisants… Opération de routine visant à se débarrasser de la vermine extraterrestre… Manœuvre validée par l’empereur ».

Le sieur Borman mit de longues minutes à s’en remettre. L’information était inconcevable ! Passée au Sémalia-Phora, la planète était redevenue aussi stérile qu’avant sa terraformation. Tous les habitants avaient dû mourir sur le coup…

Le sieur Borman mit encore plus longtemps à trouver le courage nécessaire pour annoncer cette sordide nouvelle à son fils ainsi qu’à ses acolytes. Peu habitué à la psychologie, il mit les faites à plat sans préambule.

- Non !!!!!!!!!!! Hurla Walden en apprenant la nouvelle.
Il s’effondra et tomba lourdement dans le même coma qu’il avait connu sur le chemin inverse. A ceci près que le choc était émotionnel, cette fois ci.



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Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 02-10-2015 22:00  Mis à jour: 02-10-2015 22:00
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: La 124ème planète : ManÅ“uvre validée par l’emp...
Chère Emma,

Je suis content de retrouver la suite des aventures sur la 124 ème planète.

Je crois qu'il va y avoir du grabuge sur cette planète!
J'espère que cette planète ne va pas connaître le destin de la planète Khatora. Je te laisse libre de son destin.

Tu me fais renouer avec la tradition des feuilletons. Et j'aime vraiment.

Porte toi bien.

Je te souhaite un magnifique week end.

Amitiés de Dijon.

Jacques
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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