On me dit souvent, Que j'erre dans les horizons Où absente la juste raison; Vient parfois écouter son oraison, Sur la terre de son oubli. +++++ Je poursuis une belle inconnue, Sans connaitre d'où est venue Cette flamme de bois charnu, Qui me consomme pour cette ingénue, Dont l'image épouse tous mes plis. +++++ Rêveur je réside dans cet état, Visage las, sourire bêta Vague dans l'âme ; cœur en tas; Ma plume dans leur eau s'ébat, Joyeuse d'exhiber mes replis. +++++ Les vents qui se lèvent L'aube souriante sur la grève, La rose gonflée de sève, Sont la trame de mes rêves Aux dessins inaccomplis. +++++ J'entends les loups hurler, Le chant des oiseaux ruisseler, L'écho des amants me parler; De la sève des corps perlée, Dans une étreinte assouplie. +++++ Je suis l'ami de toute errance, Lisant les lignes de l'apparence, Les pleurs de la gaie romance, Aux accords de toute jouissance, Des tourments de tout chablis. +++++ L'autre est fantôme de mon image Sur une terre déserte sans rivage où se perdent les raisons de l'adage; Etre soi est lourd halage Pour une voix qui faiblit. +++++ Je suis cheveux de tout vieillard Dont le crépuscule est venu tard, Au regard où nage en têtard La nostalgie des jours fêtards, De l'ami noyé dans les mise en plis. +++++
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