Ce poème est ma réponse au défi de notre ami Kjtiti, du 19 septembre 2015 :
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Mes amis, vous qui nourrissez tant chaque jour Des désirs nombreux pour le véritable amour, Allez y dans la lenteur sans empressement, Et passez par la cuisine amoureusement. Elle vous enseignera des leçons de sagesse, Qui fera couler en vous un vin d’allégresse.
Dans la cuisine et le sexe, tout est en bouche. Lisez moi bien. Je ne vais pas être farouche. On dévore des yeux un plat comme une femme Et les vifs désirs bouillants, nos organes, enflamment. On goûte, on suce, on lèche, on aspire, on mord, Et soyez convaincu qu’on le fait sans remords. On déguste l’amant, on savoure l’aliment. On trousse les fruits et on y met du piment ! A corps perdus, on avale les friandises, Tout autant les sexes et les poitrines assises. Mangeons, que tout ceci emplisse notre corps Et que tous ces plaisirs nous soient des anticorps. Et que les habits volent, et que les sauces sautent Dans la volupté de notre être où elles sursautent. Soyons des gourmets sexuels pour une escapade Mais qu’elle ne devienne pas une galopade.
Il vaut mieux prendre son temps pour cueillir des fraises, Pour taquiner le petit buisson, très à l’aise, Et se délecter de fumets très savoureux. Devant toutes les flammes, il faut être amoureux. Il faut mettre tout son cœur et son beau savoir Pour alors, à nos yeux ébaubis, laisser voir Les douceurs fuser, croustiller et crépiter Sans, je peux vous l’assurer, en être dépité. Devant vous, les mets délicieux gonflent d’orgueil. Ils tonnent, ils font sonner en vous le bel accueil. En un moment choisi, tout doit être accompli. Des gourmandises, notre corps doit être rempli. Par nos désirs fougueux restés inassouvis. Toutes ces pénétrations nous ont attendri, Au point que nous remettrions bien le couvert. Soyez un peu patient et mettez vous au vert Avant les coups de chauds et le diable vauvert. Avant les sucées suivantes prenez donc un verre De grand vin qui, de vos ébats, vous désaltère. De grâce, que tous les brouets soient entourés De beaucoup d’apprêts très voluptueux et fourrés. Et en tout cela ne manquons pas une miette, Pour demeurer à notre affaire, dans notre assiette. Mais ne vous y trompez pas, autant dans l’amour Qu’en cuisine, vous finirez repus en retour !
Jacques Hosotte
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