Que serait un plomb sans son fil, mes chers amis ! Que serait une fleur sans sa tige attendrie ! Que serait un être humain sans son histoire Dont jusqu’à la lie, il lui faut vraiment tout boire ! La chasser n’est sûrement pas la solution, L’accepter, l’aimer valent mieux que de raison. Tu penses à ses nombreux troubles qui tant t’offensent.
On n’arrête pas un être humain qui pense !
Elle court à tes pieds comme un torrent qui fait rage ; Elle étendra sur tes émotions ses nuages. Tu t’y embourbes alors qu’elle est eau traversière, Fais de son cours irrégulier une sœur, un frère. Ses souvenirs seront un lieu où tu fais halte, Leurs senteurs seront un vent que l’amour exalte. Tu penses en permanence à toutes ses fragrances.
On n’arrête pas un être humain qui pense.
A son égard, ne vis pas dans les faux fuyants Qui font des convictions de tes tendres parents Un vil ennemi dont tu ne veux pas dépendre, Alors qu’il te faut, les réels troubles, pourfendre. Elles auront honte vraiment que tu les élises Alors qu’il ne s’agit bien que d’une méprise. Autour des vrais espoirs de ton histoire, danse.
On n’arrête pas un être humain qui pense.
Notre histoire se construit tant dans les idées. Un grand mur n’a jamais arrêté les idées. Par lui, les questions ne sont pas élucidées. La raison finit bien par les faire tomber. Aucun d’entre eux n’a jamais pu y résister. Ils sont les monuments de la bêtise humaine Qui les condamne à une mort sûre, certaine.
On n’arrête pas un être humain qui pense.
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