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Poèmes confirmés : Ich bin...
Publié par Ermite le 07-09-2015 10:13:54 ( 799 lectures ) Articles du même auteur



( Réaction d'humeur en rapport avec les événements actuels, sous forme de prose poétique. )



L'Europe, serait-elle un nouvel eldorado ? C'est ce que l'on pourrait croire,

Lorsque l'on voit ces familles, venues de pays ravagés par les guerres,

Demander asile ou hospitalité, tant leurs vies semblent menacées.

A choisir entre être allemand ou hongrois, tant la France aime ergoter,

Choisissons d'être allemands, sans arrières-pensées.

Hier, sur une plage, un enfant est mort, mais la France l'avait déjà enterré.

France, douce France, tu sembles pendue à tes clochers.

Oh, pardon ! je crois que l'assemblée s'ébranle, elle va enfin légiférer :

Un silence tumultueux tombe, le président va parler.

Hier, nous entendions : willkommen ! willkommen !

Et l'Europe a été sauvée, par une femme.

Je ne sais si j'ai du sang hongrois dans les veines,

J'aurais préféré qu'il fut allemand, tant je crois que l'Europe n'est pas celle de notre assemblée.

Et pourtant, tout me porte à croire que je suis français,

Alors, pourquoi je m'entends dire : Ich bin...

Je suis un étranger.




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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Istenozot
Posté le: 07-09-2015 10:41  Mis à jour: 07-09-2015 10:41
Plume d'Or
Inscrit le: 18-02-2015
De: Dijon
Contributions: 2303
 Re: Ich bin...
Mon très cher frère,

Crois-tu que la France soit encore pendue à ses clochers? S'ils sont toujours présents, je pense que la nouvelle église est celle de l'hédonisme et du matérialisme, et celles des avantages acquis. Houps! Jacques, calme toi!
Comme tu le sais, tu as du sang hongrois, mais tes aïeux ont fui la Hongrie, en raison de leur opposition à ce qui s'y passait à l'époque (après la bataille de Mohacs).
Nous sommes des révoltés mon frère et de cela tu peux en être fier. Et tu le démontres par cet écrit!
Et nous avons une tradition de polémistes, aussi. Ton grand père était, comme tu le sais, un journaliste polémiste. Nous avons cela dans le sang, frérot!

Ah, que j'aime ton écrit.
Je pourrais volontiers le compléter et le tempérant un peu.

Merci.

Bises.
Très fraternellement.

Jacques
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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