J’ai pris une clé et je veux m’en amuser, Et, à notre ermite, je veux la proposer !
Pour se découvrir soi-même quelle est la clé ? N’en faudrait-il qu’une seule ou plutôt un jeu, Mais de notre vie doit-on en faire un enjeu, Ou seulement la trouver, sans en être affolé !
S’il s’agit d’un jeu, quelle sera la bonne clé ? J’intercèderais bien auprès de mes aïeux, Afin qu’ils m’éclairent sur ce choix besogneux. Non ! C’est à moi que le choix sera dévoilé.
Autant les tester toutes à un rythme endiablé, L’une après l’autre, sans peur d’être malchanceux. Et le hasard sera miséricordieux, A moins que le succès ne me soit révélé.
Toujours est-il, n’en soyons pas tant tenaillé ! Soumettons-nous vraiment à ce choix malicieux, Qui rendra le temps de la quête délicieux. Nous trouverons alors la nature des clés.
La première est-elle bien celle du bonheur Que nous appelons à chaque instant de nos désirs ? Mais tant de souffrances viennent nous conquérir Laissant la place, dans notre âme, à la douleur.
Pour fuir cela, il faut prendre la clé des champs. Courir dans les prés et boire l’eau des fontaines, Cueillir des gerbes de blé aux champs de la plaine. Mais de nos douleurs, ce n’est là qu’un vain calmant !
Prenons donc la troisième, celle du courage Il nous armera sans doute contre nos peurs, Dès lors que nous y engageons tout notre cœur. Mais est-elle la bonne clé, s’il y a la rage ?
Tiens, il est une autre clé, celle de l’amour, Qui libère nos inhibitions de leur cage, Et nous fait voir nos peurs intérieures en sage. Ne serait-t-elle pas -la bonne clé du cœur !
Que faut-il retenir de ce grand jeu de clés ? Eloignons-nous des affres d’un choix obligé. Mes amis, il faut vraiment toutes les aimer. De la première clé, il ne faut pas se pâmer, Pour autant, les suivantes, il faut les essayer. Et n’allons pas préférer un passe-partout, Nous n’y gagnerons assurément rien du tout !
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