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Accueil >> xnews >> Le fleuve, le lac et l'océan (Adour, "La Négresse" et Atlantique rassemblés ..... ) - Poèmes - Textes
Poèmes : Le fleuve, le lac et l'océan (Adour, "La Négresse" et Atlantique rassemblés ..... )
Publié par cuga le 22-06-2012 17:40:00 ( 1281 lectures ) Articles du même auteur





Tenez, imaginez : à l'ouest l'immensité
De l'océan sauvage, puis au sud, à un vol d'oiseau
Le lac de la "Négresse", pastille bleue foncée,
Et enfin, plus au nord, l'Adour entre coteaux.

Le vent va réunir au gré de ses soupirs,
La mer fracassante, le lac doux et discret,
Le fleuve et ses méandres que la brise fait gémir.
Et ils seront bientôt tous les trois rassemblés.

Peu à peu le temps change, le soleil se cache.
Les nuages soudain du fond de l'horizon,
Se rassemblent en cascade et dans l'azur arrache,
Des morceaux d'indigo au ciel en haillons.

Les canards qui s'ébrouent reviennent au rivage,
Quand l'eau du lac frise sous un souffle léger :
Ils vont vite s'abriter en attendant l'orage,
Dans les roseaux serrés au bout de la jetée.

Une barque amarrée y tangue doucement,
Et pendant que le ciel tout de gris se revêt,
Le vent prend du relief, dans un frémissement :
Il forcit en rafale et puis vient s'installer.

Les couleurs ont changé, l'esquif blanc et bleu
Qui vient nonchalamment taper les planches grises,
Reçoit tous les reflets du ciel nébuleux,
Et que les vaguelettes timidement déplissent.

Des éclats de lumière parsèment les eaux vertes,
Puis s'éteignent peu à peu éclatant sur les berges ;
La plage de galets est maintenant déserte,
Quelques mouettes blanches en criant y convergent.

Elles attendront, blotties, jusqu'à la fin du jour,
Que le vent ralentisse enfin ses tourbillons,
Pour reprendre leur vol au-delà de l'Adour,
Planer sur l'estuaire avant le grand plongeon.

Le fleuve n'est pas loin du lac de la "Négresse",
L'océan en grand frère veille la flaque douce,
Puis il pourra aussi, avant que le vent cesse,
Faire frissonner l'écume que le marée repousse.

Enfin, le fleuve brun accueillera le soir :
Les derniers chalutiers passant le sémaphore.
Le ciel, nettoyé, laissera entrevoir,
Les premières étoiles juste au-dessus du port.

Cuga
( pour Marie )

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 23-06-2012 18:14  Mis à jour: 23-06-2012 18:14
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Le fleuve, le lac et l'océan (Adour, "La N...
Grace et élégance. C'est le paradis ?
Tu donnes envie d'aller en ces lieux.
Tes vers viennent dociles et équilibrés pour nous parler de beauté.
Une barque amarrée y tangue doucement,
Et pendant que le ciel tout de gris se revêt,
Le vent prend du reliefdans un frémissement :
Il forcit en rafale et puis vient s'installer.


Merci du plaisir
Albert
Posté le: 24-06-2012 20:57  Mis à jour: 24-06-2012 20:57
Débutant
Inscrit le: 24-06-2012
De: Sud est
Contributions: 10
 Re: Le fleuve, le lac et l'océan (Adour, "La N...
Intéressante interpénétration des trois mots du titre
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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