Je dédicace ce poème à Houcine dont j'aime tant les textes, en souvenir d'un compliment qu'il me fit en me qualifiant de "graine de sarrasin" :
A Alger, les sarrasins ont été nos voisins. Plus que cela parfois, ils étaient nos amis, Avant que notre amitié ne soit endormie Par une guerre qui profana nos jardins.
Nous étions frères dans ce pays si lointain Dont on voulait tant faire une terre affranchie. Notre âme et notre bon coeur étaient bien d’ici. De cette terre nous étions les chérubins.
Mon esprit n’est pas colonial mais si filial Aux souvenirs de nos relations familiales. De ce dur abandon, je demeure meurtri.
Je reste attaché à notre langue cordiale. Je chante notre connivence si liliale. Je suis une graine de sarrasin nourrie.
Jacques Hosotte
|