Toi, mon olivier, sous lequel je m’abandonne. Le souffle du vent dans tes feuilles m’attendrit, Leur musique rassérénante me guérit. Dans mes émotions, en égérie, tu résonnes.
Devant ton auguste voilure je m’étonne. Tu conquiers les cieux et, mon angoisse, abolit. Ton ombre bienfaitrice est pour moi tant bénie. En tout lieu de mon esprit, ta puissance tonne.
De ta présence dans mon jardin je m’amuse, En Bourgogne, tu parais une espèce intruse, Mais ta vue éloigne mes souffrances muettes.
Du plaisir de te caresser de mots, j’abuse. De celui de te toucher, je le fais sans ruse. Tu es mon arbre de vie, ma belle soeurette.
ENVOI
Bel arbre de vie, Que mon beau coeur, tu ravis. Comme je t’envie.
Que ta majesté, Que nul ne veut contester, Est tant attestée.
Avec tant d’ardeur, Tu m’abrites de bon coeur, Sous ton ombre soeur.
Contre mes ennuis, Ton tronc est un bon appui. Et je dis. Et puis?
Tout à travers toi, Le soleil chaud me pourvoit De son halo coi.
Sois auprès de moi, Un fidèle aux abois. Que je reste moi!
Jacques Hosotte
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