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Nouvelles : Ma France à moi – Partie 2 – Paris
Publié par christianr le 10-03-2016 19:40:00 ( 1490 lectures ) Articles du même auteur



Ma France à moi – Partie 2 – Paris

n.b. Lexique québécois à la fin.

Jusque-là, le vol était agréable. On nous avait servi un repas réchauffé que je qualifierais de mangeable. Le meilleur lunch en avion que j’avais eu finalement. On nous avait aussi agrémenté d’un film familial « Chevalier ». De la rigolade à bon marché et qui ne me demandait pas trop d’effort de réflexion. C’était parfait. J’aurais dû en profiter pour somnoler. Mais j’étais un oiseau de nuit. Il était minuit, heure de Montréal, et même quand je travaillais, je ne dormais pas à ces heures-là. Donc, je visionnais la représentation cinématographique, je regardais les nuages dehors. Je niaisais avec les chums. J’écoutais de la musique dans les écouteurs à dix sous. La vengeance du temps allait être terrible.

Vint le moment d’atterrir. Je commençais à sentir une pression dans mon crâne. Comme je le disais, je n’avais fait que de petit parcours. Jamais je n’avais vécu la douleur de l’atterrissage. Ce fut vite du passé. Quand le pilote fit ses ronds pour se positionner, mes amis et moi nous tenions nos têtes. J’avais l’impression que des aiguilles étaient prises dans mes tympans. Mon copain, Éric, lui l’avait eu plus difficile. Il était agonisant sur son siège. « Sacrament, ça fait donc ben mal ! » qu’il déclarait. J’avais une migraine d’enfer. J’avais hâte d’atterrir. Heureusement, toute mauvaise chose a une fin. L’avion était maintenant sur une piste à l’aéroport Charles de Gaule. Je n’avais plus de douleur, Martin non plus. Éric n’eut pas autant de chances. Il avait toujours les oreilles bouchées. Mais ce n’était rien à comparer à ce qui nous attendait.

Dès qu’on sort de l’appareil, les fenêtres du bâtiment nous crient des rayons solaires en pleine figure. On se sentait comme des vampires. Il était 8 heures du matin en France. Malheureusement, notre cerveau lui n’avait pas eu le message. Il se croyait au Québec et que c’était encore la nuit, le con. Une fatigue extrême et subite nous atteint. Le soleil semblait nous narguer et sa puissance nous affligeait. À ce moment-là, j’aurais pu être à Bora Bora avec des femmes à moitié nues chantant notre arrivée que cela n’aurait rien changé. On ne pensait qu’à une chose : aller à l’auberge de jeunesse et se coucher. Tout était un effort.
Heureusement, les douaniers ont dû comprendre notre douleur, car ils nous ont laissés passer sans faire de chichi. Ce qui était surprenant vu la situation politique. Enfin, après avoir pris nos bagages dans le carrousel, on se décida d’aller vers le métro. Beaucoup nous avaient conseillé d’éviter les taxis à l’aéroport, puisqu’ils coûtaient une fortune. Mais voilà, on était perdu. On avait l’impression de ne pas avoir dormi depuis trois jours. On était dans un pays étranger donc, on était désorienté. Rajouter des indications déficientes : résultat, on ne trouvait pas l’entrée du métro. En désespoir de cause, on alla demander à un chauffeur de taxi :

— Où est la station de métro ?
— Où souhaitez-vous aller ?
— À la station de métro.
— Je peux vous amener si vous voulez.
— Non, on veut juste des explications pour se rendre vers le métro !
— Me prenez-vous pour un guide touristique ?

Fine ! Reste là avec ton air bête. On n’avait pas la patience pour affronter notre premier français chiant. Okay, je le lui accorde, c’était son commerce. Finalement, on vit une hôtesse de l’air (je ne me rappelle même pas si elle était mignonne, c’est vous dire que j’étais absent). Et on le lui demanda. Elle nous explique qu’on doit emprunter la navette. Ah. Aucune chance qu’ils ne nous le marquent nulle part. Elle nous indique l’endroit où on doit attendre. On attend. On s’effouare*1 totalement sur nos sacs de voyage qui était vachement lourds, disons-le. Le nécessaire de deux semaines. Ce qui avait besoin d’être accédé rapidement se trouvait dans une pochette ventrale beige que l’on cachait dans nos pantalons : passeport, de la monnaie, les différentes passes pour les transports en commun et des numéros d’urgences.
Ah oui, j’y avais mis des condoms au cas où une Française m’aurait spotté*2. Cette poche était loin d’être sexy, mais en voyage à l’étranger c’était nécessaire. On nous avait beaucoup prévenus sur les pickpockets. Perdre son passeport, ça pourrait faire chier. Le bus, qui était gratuit, se pointa enfin. Dans un mouvement d’incertitude, on demanda au chauffeur si ça menait bel et bien à la station de métro. Il nous dit : « C’est à Charles-de-Gaulle 1 ». Eh oui, contrairement à celui de Dorval, l’aéroport de Paris était séparé en plusieurs bâtiments. De quoi fourvoyer sérieusement trois Québécois déjà dans la brume.

On était finalement à Charles-de-Gaulle 1. Le conducteur de l’autobus nous montre où aller. Cette fois, c’était mieux indiqué. On arrive en face de portes vitrées. On avait un laissez-passer spécial qu’on avait acheté au Québec et qui permettait d’accéder à tous les transports en commun de Paris excluant les taxis évidemment. On nous avait fortement déconseillé de louer une auto. Je comprendrais plus tard pourquoi. On se servit donc de la passe dans la fente réservée à cet effet. Ça ne marchait pas. Tous les trois à tour de rôle, on essayait. Nada. Une autre niaiserie. On commençait à sérieusement perdre patience. Un Français passa sa carte et la voie s’ouvrit pour lui. On lui demanda d’attendre. On lui expliqua notre problème. Le gars demanda si on avait fait valider notre laissez-passer. « Valider ? » qu’on lui dit tous en chœur. « Oui, vous devez faire valider votre carte avant de l’utiliser. » Ah ! Je me rappelais maintenant qu’on nous avait parlé de cela. Le décalage horaire avait dû engloutir cette info. « Où on fait cela ? » qu’on interroge. Il y a des machines là-bas. Effectivement, elles étaient là. On se sentait vraiment stupides. On met notre passe dans l’appareil, et elle inscrit une date. On la passe une nouvelle fois dans la fente, et magie ! Elle s’ouvrit. Le Français était encore présent. Je crois qu’il voulait être sûr que tout aille bien. Le premier Français sympa qu’on avait rencontré. Il sortit tout de même une évidence : « Vous êtes du Québec ? » On fit signe que oui, même si j’avais un peu honte de si mal représenter ma patrie. C’est fier un Québécois.

Finalement, nos chemins se séparaient. On le remercia de sa gentillesse et on se dirigea vers notre nouvel enfer, la carte du métro. Ça ressemblait à une toile d’araignée. Montréal, le métro est simple. Les lignes sont presque toutes perpendiculaires et droites. On n’a que quatre lignes de métro. Pour Paris, 16. Soit parce que Paris est définitivement plus grande que Montréal, soit parce que Montréal a beaucoup à lui envier du côté transport en commun. Probablement un peu des deux.
En tout les cas, dans l’état où l’on était, c’était comme si on essayait de connaître toutes les décimales de Pi. Finalement, on est venu à bout de comprendre où on devait aller. On s’assit dans le train. J’étais tellement fatigué que je ne remarquais pas la faune locale. Tout ce que je regardais c’était les noms de métro. Il a fallu changer de ligne trois fois. Trois superbes fois pour se perdre. Notre auberge de jeunesse était près de la station de la « Mairie de Clichy ».

À la sortie de la gare, il fallait marcher trois minutes à pied. Trois minutes, c’est rien habituellement, mais pour trois gars éreintés, ça semblait interminable. J’avais des mirages de lits un peu partout. Par contre, la rue où on se trouvait nous permettait d’avoir notre premier choc culturel, les voitures.
Les bagnoles étaient incroyablement petites. Nous qui venions du pays du « Hummer »*3 et de la Mini-Van* 4, on avait l’impression que les Français conduisaient des boîtes à beurre. Une en particulier nous sautait aux yeux. Une auto si mini qu’elle ne devait pas être capable de n’avoir plus qu’une personne. Cette même personne se devait de mourir de faim, car la place était très petite. Truc encore plus amusant, elle était à moitié stationnée sur le trottoir et avait un pneu à plat. Éric trouvait ça trop drôle et ne put pas s’empêcher de prendre cela en photo. Les Français avaient de quoi être fiers. Ou devrait-on avoir honte de rouler avec des véhicules trop gros ? Bonne question.

On reprit la route, revigorer de notre « découverte ». L’immeuble de l’auberge de jeunesse apparut. Cela ressemblait beaucoup aux maisons — appartement pour assistés sociaux du Québec. Au prix qu’on payait, on ne regardait pas trop la bride du cheval. On pouvait voir une pancarte « Auberge de jeunesse Léo Lagrange ». On se dirigeait promptement à l’entrée, traquant la réception. Dans celle-ci se trouvait une jeune et jolie blonde qui nous accueillait. Après avoir rempli les formulaires d’usage, elle nous donna une carte d’accès à chacun. C’est là qu’elle nous dit une phrase horrible : « Les chambres seront disponibles à 14 h » Il devait être 8 h 30, il me semblait que ça allait être une éternité. La fille, devinant qu’on était en décalage horaire probablement dû à notre air défait, nous révéla avec un sourire : « Mais vous pouvez toujours aller vous reposer à la cafétéria. C’est en général plutôt tranquille le matin. » C’était mieux que rien. Celle-ci était à côté de l’accueil. Les murs étaient d’une belle couleur jaune-orange. Il y avait des tables qui ressemblaient à des pupitres d’école. Il y avait aussi un écran géant qui était syntonisé à un canal de musique vidéo à la MTV. Il y avait un documentaire sur « Destiny's Child ». Des pupitres d’école, de la musique plate, un cadre parfait pour dormir.

Quand je m’étais éveillé, je voyais Éric et Martin dialoguer avec quelqu’un d’autre. C’était un Québécois ! J’avais l’impression d’être chez nous dans l’instant. Le Québécois racontait qu’il avait discuté à des Espagnols qui ne parlaient ni français ni anglais. Le gars disait qu’il ne connaissait pas l’espagnol non plus, mais qu’il suffisait d’ajouter soit des « o » ou des « a » à la fin des mots. C’était une conversation insignifiante, mais elle devenait la chose la plus intéressante du moment. Je regardais ma montre, il était 1 heure. On salua notre compatriote, et on s’engagea dans l’ascenseur. Il faisait un bruit de métal mal engraissé. Celui-ci était aussi petit que les voitures. Heureusement, Martin et moi étions courts et chétifs, car trois Éric ne seraient pas rentrés.
Éric était ce qu’on appelait par chez nous une armoire à glace. Baraqué et grand comme un joueur de football américain. Disons qu’avec lui, je ne craignais pas de danger, surtout qu’il avait fait des arts martiaux sans compter l’armée. L’ascenseur nous amena à notre étage. Le couloir me donnait vraiment l’impression d’être un dortoir pour étudiants. Des murs blancs, des chambres côte à côte et une toilette au bout. On pénétra donc dans notre chambre. Il était meublé de lits de camp superposés. Quatre par pièce. C’était véritablement des lits de camp, aussi confortables que de coucher sur une planche à repasser. Nous étions les trois dans la même chambre, et le quatrième lit était vacant. La réceptionniste à l’accueil nous avait mentionné que le quatrième chambreur arriverait la dernière journée de notre séjour à Paris, soit le jeudi suivant. Je ne disais pas non à un peu d’intimité.
Nous avions fait ni une ni deux, on jeta nos « packsacks » à terre et on se garrocha*5 sur les matelas. Je crois qu’il y aurait pu avoir un band Death Metal que je serais resté endormi. Je n’avais pas encore remarqué les bruits environnants. Ce ne serait qu’une question de temps.

Je me fais réveiller par Martin. Il était visiblement le soir, j’avais dormi tout l’après-midi. Je regarde l’heure, il était 18 h 30. Éric et Martin me demandèrent si j’avais envie d’aller manger à la place de la tour Eiffel. Malgré que je me sentais toujours affecté par le décalage, je m’étais dit que ce serait un gaspillage de ne pas en profiter un peu.
On retourne donc au métro. J’étais plus en forme, donc j’ai pu observer l’environnement davantage. Si ce n’était que le métro était rempli de Français, il n’était pas bien différent de Montréal. Le même genre de look pour les terminaux et les wagons. Des pubs qui tapissent les murs. Si les gens ne parlaient pas, j’aurais presque pu me croire à Montréal. Presque. Une distinction c’était les bancs. Plutôt que des sièges en plastique dur de Montréal, ils étaient en métal et se pliaient. Le fessier n’en ressentait certes pas de différences, mais j’aimais bien l’économie d’espace que ça donnait.
Et puis, il y avait les noms des stations. Deux en particulier nous faisaient rigoler. Il y eut d’abord la gare « Les invalides ». On s’imaginait que l’endroit n’était fréquenté que par des éclopés. Mais c’était surtout « La fourche » qui était victime de nos rigolades. Au Québec, une fourche c’est le centre des plaisirs, les bijoux de famille, l’entrejambe quoi. Immatures comme on l’était, on ne pouvait qu’en rire. On était tous trois fans finis des Simpsons, qui étaient en pleine gloire à l’époque. On aimait particulièrement la traduction québécoise. Dans un épisode où Homer était juge de cinéma, il devait choisir entre un film d’auteur et un navet où on voit un vieil homme recevoir un ballon dans les parties. De là, la célèbre citation d’Homer québécois : « Le film de Barney est ben ben bon, mais un ballon dans la fourche, c’t’un ballon dans la fourche. » Et bien, cette dernière citation, Éric la répétait à chaque fois que l’on passait dans cette station. Il le faisait d’une voix forte de son accent très québécois dans un wagon bourré de Français qui ne comprenaient rien à la référence. Rien de l’en décourager, Martin et moi rions à grand poumon. J’explique ça comme une espèce de fierté nationale, comme si on avait besoin de s’imposer. Peut-être dû à une insécurité d’être une minorité pour une fois dans nos vies.

Donc, on arriva à la place de la tour Eiffel. Ce qui est impressionnant ce n’est pas le nombre de personnes qui la fréquentaient. C’était la presque absence de Français sur ce site. Les idiomes étrangers se faisaient beaucoup plus entendre que la langue de Molière. En fait, je crois que la majorité des Français travaillait dans les boutiques pour touriste.
Sur la rue, on a aperçu une toilette extérieure publique. Martin voulait se soulager, mais il remarqua qu’elle était payante. La porte était déjà ouverte, et avec le déboursement de quelques francs (l’euro n’était pas encore totalement déployé) la cabine se fermerait pour quelques minutes. Si le temps était écoulé et que la personne n’avait pas fini sa besogne, la porte s’ouvrait pour la montrer dans sa plus grande dignité. Martin, radin et prude de nature, décida que ça ne valait pas le coup. Une Britannique, nous voyant en face de la boîte en plastique, nous demandait dans un français plus qu’approximatif comment cela fonctionnait. Me sentant expert à la matière et dans mon plus beau bilinguisme canadien, je me mis à lui expliquer en anglais. La vieille dame me remercia et me complimenta en anglais : « Tu parles bien l’anglais pour un Français. » Tout fier, je lui avais déclaré que je n’étais pas Français, mais Québécois. Elle me répondit par un : « Oh, i see. » En y repensant aujourd’hui, c’était plutôt chauvin de ma part, enfin.

La faim nous tenaillait. Après avoir fait le tour des différents restos mobiles, on choisit un resto à sandwich. C’est à ce moment que j’ai frappé mon premier mur linguistique. Je demande au gars :

— Un sandwich au poulet et un coke, s’il vous plaît.
— Qu’avez-vous dit après le sandwich ?
— Un coke ?
— Qu’est-ce que c’est qu’un coke ?

J’ai pensé : « Ben oui, un coke ! Tu sais l’affaire avec ben du sucre et un peu d’eau gazeuse. » C’est là que je me suis rappelé mes films français :

— Ah ! Je veux dire un Coca !
— Ah d’accord.

C’est fou ! Un son de différent, et on ne se fait pas comprendre. Comme toute bouffe qu’on achète sur un site touristique, je m’attendais à manger une semelle de botte enveloppée dans du pain en carton. Surprise, c’était délicieux. Beaucoup de goût, pain moelleux et suffisamment de viandes pour satisfaire mon appétit. Après un repas bien mérité, on se décida à faire ce que tout touriste doit faire à Paris, grimper la tour Eiffel. On était en soirée et elle était immense. Elle était toute en lumière. C’était d’un charme ! Pour les premiers échelons, on avait emprunté un ascenseur, mais le reste il fallait monter ça à pied. Rendu au plus haut, on était dans une très petite surface à l’air. Le vent était froid et très puissant. J’avais presque l’impression que j’allais m’envoler.
De cette hauteur, on pouvait voir tout Paris. Le soir, on ne peut qu’être éblouis. C’est là que je me suis dit : « C’est pour ces instants-là que j’ai fait ce voyage. » Malheureusement, je n’avais pas pris de photos. J’avais bel et bien amené un appareil. Mais je suis du genre distrait, donc je l’oubliais la plupart du temps dans ma chambre. Je n’ai alors que ma mémoire pour me rappeler ces moments.

Après un certain temps, on commençait à avoir froid et la fatigue nous tenaillait de nouveau. On reprit donc le métro vers l’auberge sans oublier de dire un salut à notre amie la gare « La fourche. »

Si j’avais plutôt bien dormi l’après-midi. Ce ne fut pas la même chose pour la nuit. Premièrement, les autres locataires faisaient ce qu’on avait l’intention de faire les jours suivants, c’est-à-dire la fête. Deuxièmement, je n’avais pas remarqué auparavant, mais dès que quelqu’un utilisait les toilettes ou les lavabos, la tuyauterie nous faisait un superbe solo de batterie. Et pour couronner le tout, mes deux comparses, qui eux n’avaient pas de problème d’insomnie, ronflaient comme des crapauds. Les coussins, papiers hygiéniques dans les oreilles, rien ne faisait véritablement le travail pour calfeutrer tout ça. J’ai fini par me rendormir, à bout de fatigue, j’imagine.


Lexique québécois :

*1Du verbe effouarer. Qui signifie s’étendre de tout son long d’une façon paresseuse.
*2Du verbe spotter. Qui signifie avoir remarqué. Vient de l’anglais To Spot.
*3 Très grosse voiture inspirée de celle de l’armée. Elles sont controversées même en Amérique parce qu’elles ne servent qu’à flatter l’ego du propriétaire et qu’elles consomment beaucoup d’essence et sont très polluantes. Voir google image

* 4 Un compromis entre la voiture standard américaine et la Van (camion). Voir google image
* 5 Du verbe Se garocher, synonyme de : se lancer.

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 19-06-2012 22:54  Mis à jour: 19-06-2012 22:54
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Ma France à moi – Partie 2 – Paris
C'est un plaisir que l'on partage avec toi, on sent que tu es bien présent dans ton écriture.
En fait outre le décalage horaire qui est difficile à supporter(maintenant je prends des médocs pour m'aider), je sais par expérience que les aéroports sont toujours des lieux où l'on se perd.
C'est vrai que Charles De Gaulle est un sacré bordel, même nous Français on peste parce que nous ne sommes jamais dans le bon aérogare. Mais je peux te dire que j'ai traversé d'autres aéroports insupportables (Berlin, L.A, Sydney, Hanoï, New-Delhi, Bombay....et je te parle pas des aéroports Africains...des KMs de couloirs sans savoir où l'on va, des avions annulés ou mal indiqués, des terminaux fermés et déplacés, les pires sont les aéroports où l'on change d'avion, ont est transbahutés de salles de transits en salles de transits sans renseignements, sans bouffe et quand on a des enfants c'est insupportables.
Je connaissais "la fourche", comme "les gosses", vous avez bien du rire.
Ce qui m'a fait rire chez des amis, à côté de Montréal, je demande à mon amie où est Jean-Loup réponse :
"il est dehors, il branle le p'tit"
Pour un Français c'est le fou rire assuré.
Ah ! les mots !
Ta remarque est très juste, les Français qui visitent sont peu nombreux, la foule de touristes les dissimulent.
Merci pour le plaisir
christianr
Posté le: 20-06-2012 16:52  Mis à jour: 20-06-2012 16:52
Plume d'Or
Inscrit le: 17-03-2012
De: Boisbriand, Québec
Contributions: 125
 Re: Ma France à moi – Partie 2 – Paris
Citation :
En fait outre le décalage horaire qui est difficile à supporter(maintenant je prends des médocs pour m'aider), je sais par expérience que les aéroports sont toujours des lieux où l'on se perd.


Assez normal, c'est tellement grand!

Citation :
Ce qui m'a fait rire chez des amis, à côté de Montréal, je demande à mon amie où est Jean-Loup réponse : "il est dehors, il branle le p'tit"

:O Dans quel contexte ça a sorti. Parce que même pour nous, ça sortirait bizarre.


Merci pour les beaux commentaires!
Bacchus
Posté le: 20-06-2012 20:59  Mis à jour: 20-06-2012 20:59
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
 Re: Ma France à moi – Partie 2 – Paris
Finalement, un Breton, un Normand ou un provincial quelconque, qui déboule pour la première fois à Paris, doit ressentir les mêmes impressions que toi.
Nous verrons avec la suite de ton voyage ( que nous attendons avec beaucoup d'intérèt ) ce que tu as éprouvé selon les différentes régions de France où tu es allé. Chaque région ayant ses coutumes, sa gastronomie, sa forme de langage ( les patois disparaissant, hélas ).Chaque fois que je visite un nouvel endroit de ma France, je me sens comme un étranger en visite.
christianr
Posté le: 21-06-2012 02:55  Mis à jour: 21-06-2012 02:55
Plume d'Or
Inscrit le: 17-03-2012
De: Boisbriand, Québec
Contributions: 125
 Re: Ma France à moi – Partie 2 – Paris
Citation :
Chaque fois que je visite un nouvel endroit de ma France, je me sens comme un étranger en visite.


Oui dans le fond c'est pas faux ce que tu dis, car un peu le même phénomène arrive au Québec. Je me sens juste bcp plus dépaysé en France disons.
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Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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