À la caresse du vent
A l’ivresse des mots
A la disparition de l’horizon
Mon âme ne chante plus.

Sur le champ un coquelicot
rouge pourpre
hérité de mon adolescence.

Au coucher du soleil
Au lever de mes songes
Mon cœur étend ses branches
où coulent tes douceurs.

Au lever de la lune
Mon corps déploie ses ailes
Je viens ! je viens !
Ma belle
Pour embrasser mon hirondelle.

Et dans mes songes qui rêvent
cacher dans leurs trêves
condamnant mes désirs.
Je ne vais plus être évanescent
Je me sens mieux dans mes illusions.

Aveugle je pourrais-être.
Je le sens et je vois
Que les limites n’existent pas
dans tes draps et sur tes coussins.

Au réveil de mon âme.

Mon dieu que lui dire ?
Compatir et périr
Dans le vent qui empêche
Mon envol vers ton île.
Mes ailes
me fond souffrir,
ignorant le lointain
Là où tu cultives ton désir.

Je serai un été dans ton chagrin
Tend moi la main
Laisse toi emporter
vers le désert profane.
Là où les âmes sont amoureuses.
Ne connaissant pas le chagrin.


Zoran Savic