Il était là ! Son corps sans vie gisait devant les yeux du monde, dans cette pièce remplit d’une lumière étincelante la pièce brillait de mille feux, les meubles et les murs autrefois d’un blanc si pur se retrouvaient souillés. Une scène absurde se présentait au monde, il y avait de l’électricité dans l’air et le soleil ne faisait que de se lever cependant le côté sombre de la scène devant nous contrastait avec toute cette lumière, une atmosphère froide et rigide s’étalait aux quatre coins de la salle. Un corps sans vie ! Vidé de tout ce qui le rendait vivant, son âme, son esprit et sa présence avaient disparus. Un corps inanimé allongé dans la baignoire, recouverte d’un liquide abondant, d’une odeur si spéciale se présentait à la vue de tous, un liquide rouge, du sang. Une pièce froide contenant pourtant une chaleur étouffante, un soleil de plomb passait à travers la fenêtre comme pour dire : « Regardez-le ! Pleurez-le ! Oubliez-le ! ». On ne sait pourquoi pour ses dernières secondes de vie il décida de se vêtir de sa combinaison blanche qui maintenant laissait place à une horrible carcasse pleine de sang, son visage caché par son casque à visière jaune qui devait masquer sa peine. De son corps seule sa main droite sortait de sa combinaison, les veines coupées, le sang gisant dans la baignoire. Adieu Centaure.
Il était assis là ! Son corps sans vie face à nos yeux, dans ce lieu si sombre, sans lumières. Caché derrière les meubles comme s’il ne voulait pas que nous le retrouvions, niché entre deux meubles imposants. Entre un plan de travail et une gazinière il n’y avait plus aucun doute, nous étions dans la cuisine, la pièce maitresse, la pièce centrale de la maison où tout se passait. Synonyme de la vie, du besoin humain de se ressourcer pour pouvoir continuer à vivre encore et encore mais lui ne devait plus penser à survivre, il ne devait avoir plus qu’un seul besoin, une envie. Assis contre la gazinière une main sur le ventre il avait l’air paisible, même si son visage était dissimuler il était possible d’imaginer la paix qui l’habitait à présent. Un objet dans la main gauche qu’il tenait encore fortement malgré la disparition de son âme, une bouteille de whisky pas cher qu’il ne voulait pas lâcher, sûrement son dernier besoin avant sa dernière envie. De l’alcool pour oublier, de l’alcool pour ne plus être lâche face a son dernier désir. Un sac en plastique sur la tête recouvrait son casque et sa tête, sa visière bloquée, il savait ce qu’il faisait, il savait ce qu’il voulait. De son corps seule sa main droite sortait de sa combinaison, la bouteille serrée, aucune trace de sang par terre, une fin sans bruits. Adieu Cerbère.
Il était allongé juste là ! Son corps sans vie délaissé à même le sol sur un matelas de fortune, dans cette chambre sans chauffage, sans télé, les murs bleus. Seule une grande fenêtre lui donnait accès au monde, une fenêtre sans rideaux, sans stores, rien ne pouvait lui voiler le monde dans lequel il vivait et rien qu’un regard vers la lumière le plongeait dans notre réalité éphémère. Allongé sur un matelas à même le sol et le sol entravé de milliers de déchets en tout genres, une pièce si douce et pourtant si invivable, des mégots de cigarettes, des bières vides et d’autres pleines recouvraient la seule chose qui nous fait garder les pieds sur terre, les sol. Ce fut lent, des tas de produits illicites, de médicaments, de drogues recouvraient une bonne partie de son corps, le mélange alcool et médicaments fut fatal et sa combinaison si propre faisait tâche dans cette pièce remplit d’ordures. De son corps rien ne sortait de sa combinaison blanche, sa visière impeccable ne laissait entrevoir aucune émotion, une fin sans fin. Adieu Ophiuchus.
Elle était là ! La porte du garage grande ouverte nous montrant un spectacle si dur, une tragédie à l’ancienne comme beaucoup en ont entendus parler, à la vue de tout les passants et sans pudeur il était étendu là , son visage à découvert demandant compassion. Devant tout le monde il offrait un spectacle extravaguant, remplit de sens. Son visage semblait dire : « Regardez-moi ! Pleurez-moi pour une fois ! Et oubliez-moi encore une fois ! ». Le poids de son énorme combinaison ne lui laissait aucune chance de rédemption, il ne pouvait pas en réchapper et il en était conscient, une chaise renversée sous ses pied, une corde autour du coup. Pendu dans le garage pour le plus grand étonnement des passants, son dernier spectacle. Adieu astronaute.
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