Ce n’est pas en démontrant et en affirmant Avec la science que l’amour ne vient pas Du cœur mais du cerveau qu’au cœur ce pincement Qui en la voyant vous ressentez s’effacera
Alors comme ça l’amour ne serait pas un sentiment Mais une réaction cérébrale logique et calculable ? Et que des électroencéphalogrammes utilisant De percer le mystère de l’amour vous devenez capables ?
Et c’est parce que sur un écran des points lumineux Clignotent, s’allument et gigotent que mon cœur Ne serait qu’un organe qui pompe le sang ? Non messieurs ! Mon cœur brûle, explose, se brise, sourit et pleure !
Si cela est vrai et que je ne suis qu’un stupide romantique Je me permettrai donc de vous poser une question Répondez moi si vous le pouvez amis scientifiques Car jamais je n’ai su répondre à mes interrogations
Oui si vous avez une réponse offrez la moi je vous prie Cela me changerez énormément d’avoir à mes charades Une véritable solution, et donc cher auguste ami Répondez moi et pas comme vous le faites dans vos arlequinades
Pourquoi quand j’écris je sens mon cœur me dicter Chaque mot, chaque phrase, chaque histoire Pourquoi je le sens dans leurs écrits me raconter Ses aventures, ses tumultes, ses amours, ses victoires
Le cœur serait-il intelligent, vivant et pensant ? Aurait-il ses faiblesses, ses qualités, ses peurs ? Pourquoi est-il alors dans mes amours si imprudent ? Diantre ! Lequel alors ? Mon cerveau ou mon cœur ?
Et si c’était mon cerveau qui aime et chéri Si c’était la logique qui l’amour régissait Si c’était non mon cœur mais mon cerveau qui écrit Ne serait-ce pas science et non pas amour appelé ?
Mais qu’est-ce alors ? Si ce n’est pas mon cerveau Si ce n’est pas non plus mon cœur, qu’est-ce alors ? Bon Dieu ! Je sais ! Vite, avant que j’oublie. Un stylo ! Parler d’aimer sans penser, c’est parler d’âme sans corps !
J’y vois enfin clair, pourquoi exclure l’un de l’autre ? Ah l’homme, en toute choses il choisit et différencie En réalité la poésie est de la science le faucre Et vice versa, car les deux peuvent être ou la lance ou l’appuie
Aux scientifiques et à leur bonne vieille logique Aux poètes et à leurs doutes, questions et peur Je vous présente l’admirable et l’académique Le cœur de mon cerveau et le cerveau de mon cœur.
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