Je t’ai longtemps prise pour une femme Mais découvris que tu n’étais que guenon Lorsque je te proposai de sceller nos âmes Et que tu me dis « non » !
Lorsque tu pris nerveusement ce fruit Que tu épluchas avec hâte J’ai eu un doute fortuit Sur ta vraie place au sein des primates
Ta moue m’apparut ignoble rictus La parole un grognement bestial Cacophonie, disgrâce et hiatus Toute, à tes instincts, vassale
Voilà pour les gestes, reste le cœur Qu’en cachette, j’entrepris de connaître. Je découvris un bijou plein de candeur Sans facéties ni fourberie. Il faut l’admettre !
Je ne te croyais qu’un vulgaire humain Refoulant ta nature sous étoffe et linge Mais tu te révélas un être peu commun Qui me donna envie d’être un singe !
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