Après trois verres, je crois, de grand vin de Bourgogne, Pardonnez, mes chers amis, à Isté l’ivrogne :
Suis-je vraiment ? Je me pose la question sincèrement. En toi suis-je donc ? Je défie quiconque De me l’interdire résolument !
En toi je veux être, Car loin de toi est le mal être. Lors donc, il me faut te suivre. Mais est-il opportun de te suivre? En toi, je ne peux pas être, Car en moi je veux être !
Mais alors qui dois-je suivre ? Celui qui est ou celui que je suis. Mais qui donc je suis ? Je suis celui qui est ou qui devrait être ! Non, je suis celui que j’aimerais être Ou celui que l’on voudrait que je sois !
Mais le faut-il réellement ? Dois-je l’être assurément ? Non, je veux être simplement Celui qui est, absolument ! Mais qu’en pensez-vous sûrement ? Il me faut vous le dire humblement, Je le suis évidemment !
Suis-je donc celui que je dois suivre? Me précéder, cela vaut mieux, J’en deviendrai, à tant faire, plus sérieux, Et pour les autres, c’est préférable, Grand Dieu !
Jacques Hosotte
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